« En France, la contraception orale reste très largement majoritaire jusqu’à 35 ans » a constaté le Dr Marie-Noelle Laveissière (Paris). « Le DIU affleure les 30 % après 35 ans ». Il souffre encore d’une mauvaise réputation avec une réticence des médecins vis à vis du risque infectieux et des craintes des patientes quant à la présence d’un dispositif à l’intérieur de leur corps. Depuis 10 ans, l’arrivée d’un dispositif intra-utérin progestatif a ouvert la porte vers des bénéfices thérapeutiques pour certaines femmes souffrant d’endométriose ou de ménorragies. Néanmoins, la pose est un geste médical qui engage le médecin. « Le geste est opérateur dépendant et il faut que les médecins se forment sur le terrain » a complété la spécialiste qui a insisté sur l’information à délivrer à la patiente dans une relation de confiance.
Confort de vie
Mirena est un système intra-utérin avec un réservoir de progestatif. « L’effet de Mirena est contraceptif, inhibant la fécondation, et non pas abortif » a rappelé le Dr Katty Ardaens (Lille). Mirena a aussi un effet progestatif local sur la glaire et l’endomètre, la diffusion systémique est faible. Après quelques semaines où les saignements peuvent être irréguliers et répétés, la muqueuse s’atrophie ce qui a pour conséquence une hypoménorrhée voire une aménorrhée. Parmi ces avantages, les spécialistes ont listé : peu de contraintes au quotidien, efficacité, réversibilité sans délai, longue durée d’action et respect du fonctionnement ovarien. « Il a moins de contre-indication que la pilule » a noté le Dr Ardaens. Le risque infectieux autrefois épinglé est essentiellement lié au mode de vie sexuelle. La fertilité ultérieure est préservée. Il n’y a pas de contre-indication chez la nullipare mais ce n’est pas une méthode de première intention. Il peut avoir sa place en post-IVG. Mirena est pris en charge à 65 % par la Sécurité Sociale.
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