L’environnement fœtal joue un rôle déterminant dans la survenue de maladies à l’âge adulte. Cette programmation fœtale pourrait bien contribuer à la véritable épidémie que l’on observe dans le domaine des maladies chroniques, notamment de l’obésité et du diabète type 2.
Chez les rongeurs, les petits nés de mères obèses et suralimentées au cours de la grossesse ont un poids comparable statistiquement à celui des petits nés de mères non obèses. Toutefois, si ces mêmes petits sont exposés à un régime hypercalorique et hyperlipidique, leur poids augmente plus que celui de ceux nés de mères non obèses, et leur masse grasse, en particulier, est plus développée que chez les autres. De plus, cette prise de poids s’accompagne d’un certain nombre d’anomalies cardiaques – augmentation du volumeet du débit – et métaboliques : glycémie non modifiée, mais hyperinsulinémie. L’intensité de celle-ci, si elle est directement corrélée aux taux d’insulinémie maternels, ne l’est pas pour autant à la quantité de masse grasse de la mère. Elle témoigne d’une insulinorésistance, limitée ici au tissu adipeux, qui résulte elle-même d’une diminution de l’expression d’IRS1, effecteur clé dans la signalisation intracellulaire de l’insuline. Or cette diminution est liée à la surexpression d’un micro-ARN : miR-126.
Cette programmation fœtale peut néanmoins être modifiée, en soumettant les mères à une activité physique régulière dans la période préconceptionnelle et ce, qu’il y ait ou pas perte de poids et/ou modification de la composition corporelle.
Ozanne S. OP 1379. New insights in developmental programming and diabetes
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