Parrainée par la chanteuse et actrice Vanessa Paradis et le journaliste Patrick Chêne, l'association Rêves est née le 5 février 1994 avec pour ambition de réaliser les rêves d'enfants atteints de maladies graves à « pronostic réservé » (cancers, leucémies, mucoviscidoses notamment).
Cette semaine, l'association a exaucé le millième rêve, celui d'Amandine, 16 ans, originaire de Normandie, qui a pu sauter en parachute à 3 000 mètres d'altitude à l'école des troupes aéroportées de Pau (Pyrénées-Atlantiques), grâce à un partenariat avec l'armée de terre. Pour ce grand saut avec un parachutiste militaire chevronné, la jeune fille était accompagnée par le président-fondateur de Rêves, Christophe Charlet, et par une ambassadrice de l'association, la miss Normandie 2003, Catherine Lebreton. Un gigantesque lâcher de ballons sera également organisé le 14 juin prochain, au cur des 16 régions de France dans lesquelles ont été ouverts des bureaux départementaux. Ces bureaux établissent un relais efficace entre les enfants, leur famille, le personnel médical et paramédical, et les 500 bénévoles de l'association. « Les demandes de rêve qui nous parviennent par le biais des familles ou des équipes médicales et qui émanent des enfants sont excessivement diversifiées », explique Emilie Raimbaud, de l'association. Pour beaucoup d'enfants, découvrir Disneyland Paris est le souhait le plus cher. Vient ensuite le désir de nager avec les dauphins, si leur état de santé le permet.
Confidentialité
L'association étudie chaque dossier médical avec attention, dans le cadre de la confidentialité et du secret médical, en accord avec l'équipe hospitalière de référence.
De très nombreuses rencontres avec des personnalités du monde artistique, sportif ou de la télévision sont organisées, selon le souhait des enfants. Le coût d'un rêve est très variable : d'une dizaine d'euros à trois ou quatre mille euros, la moyenne d'un projet se situant aux environs de 800 euros. Les dépenses engagées lors de la réalisation d'un rêve sont multiples. Elles comprennent les frais de transport, d'hébergement, de restauration, de séjour, d'achat de matériel.
« Nous essayons de réaliser les vux le plus rapidement possible, précise Emilie Raimbaud. Mais certains projets doivent être parfois différés, à cause d'une rechute ou encore de l'indisponibilité d'une personnalité médiatique. En général, les rêves se concrétisent dans les dix-huit mois. Mais nous ne prévenons les enfants que lorsque la réalisation du rêve est sûre et datée. »
Selon la vice-présidente de l'association, Christiane Durand-Bailloud, également infirmière puéricultrice, le bénéfice pour les enfants est parfois étonnant. « Je me souviens, par exemple, d'une jeune fille atteinte d'anorexie qui refusait de se nourrir et dont le rêve était de retrouver un proche au Cameroun, raconte-t-elle. Elle refusait toute perfusion et était arrivée à 30 kg pour 1,70 m. A son retour du Cameroun, où elle a pu le rencontrer, elle a accepté de s'alimenter de nouveau. »
Association Rêves : 333, allée Antoine-Millan. BP 312. 01603 Trévoux Cedex. Tél. 04.74.08.87.70. Fax 04.74.00.60.42. Internet : www.reves.fr
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