Parmi les différents traitements prophylactiques de la migraine dont on dispose, une majorité d'entre eux peuvent difficilement être pris au long cours du fait d'effets indésirables, d'où le besoin de trouver de nouvelles molécules mieux tolérées. Une équipe norvégienne* s'est intéressée aux IEC et plus précisément au lisinopril. Le rationnel de ce choix repose sur des observations de patients migraineux améliorés sous IEC et sur les effets pharmacologiques de cette molécule antihypertensive qui peuvent interférer avec les mécanismes physiopathologoiques des crises migraineuses.
En effet, en dehors de l'inhibition de la synthèse d'angiotensine, les IEC diminuent l'activité sympathique et celle des radicaux libres, augmentent la synthèse de prostaglandines et bloquent la dégradation de bradykinine, d'encéphaline et de substance P.
Une étude contrôlée, lisinopril versus placebo, en crossover, a été réalisée auprès de 60 sujets migraineux. Les patients sous lisinopril ont rapporté un nombre d'heures de céphalées et de jours migraineux diminués de 20 %; pour 14 patients, la fréquence des crises a été réduite de moitié. Des essais complémentaires concernant les IEC dans cette indication devraient être réalisés.
* H. Schrader et coll. « British Medical Journal », vol. 322, 6 janvier 2001, pp. 19-22.
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