De notre envoyée spéciale
à Rome
« Quatre-vingt pour cent des quelque six millions de Français migraineux adultes n'ont pas de suivi médical pour leur problème de céphalée ; un quart n'en a jamais parlé au médecin et la moitié se traite seule (et n'a donc pas accès aux traitements spécifiques comme les triptans) », a dit en introduction le Dr Michel Lantéri-Minet (unité migraine-céphalée CHU Nice).
Une enquête portant sur 688 migraineux montre le taux élevé d'insatisfaction vis-à-vis du traitement (70 % des personnes interrogées). Les raisons avancées sont : le soulagement trop lent de la crise (87 %), incomplet (84 %), inconstant (84 %) ou passager (71 %), et la présence d'effets indésirables liés au traitement (35 %). Si bien que cette insatisfaction vis-à-vis de l'antimigraineux peut entraîner une conduite d'évitement ; le patient renonçant à toutes les situations ou les activités susceptibles de déclencher une crise ou dans lesquelles il serait en difficulté si une crise survenait. Le handicap social, affectif et professionnel des conduites d'évitement peut être lourd.
« Pour l'ensemble de ces raisons, l'arrivée d'un nouveau triptan particulièrement bien toléré élargit les possibilités thérapeutiques, notamment chez les insatisfaits, a souligné le Dr Michel Lantéri-Minet. Il faut savoir que l'échec d'un triptan ne signifie pas l'échec de tous les triptans chez un patient donné. L'arrivée d'une nouvelle molécule peut soulager des migraineux qui répondaient mal à un triptan antérieur. »
Une action rapide et complète
Les études cliniques (ayant servi au développement de l'Almogran 12,5 mg) montrent que ce nouvel antimigraineux peut répondre aux attentes des patients. Son action est rapide ; le patient commence à être soulagé au bout d'une demi-heure. Son efficacité est importante : à deux heures, 60 % des patients sont soulagés ; 40 % n'ont plus aucune douleur ; l'efficacité se maintient sur 24 heures sans récurrence de la crise pour 80 % des répondeurs ; les trois quarts des patients sont soulagés à deux heures dans au moins deux crises sur trois, preuve d'une bonne constance d'efficacité ; enfin, les symptômes associés (troubles digestifs, hyperesthésie sensorielle) sont améliorés par le traitement. Sur tous ces paramètres, l'almotriptan 12,5 mg fait mieux que le placebo. Enfin, l'efficacité au long cours d'Almogran est confirmée par une étude en ouvert montrant que le taux de soulagement ne diminue pas chez les patients ayant traité au moins trente crises sur plus d'un an de suivi (Pascual, « Eur Neurol », 2001 ; 45 : 206-213).
En outre, une métaanalyse de M. D. Ferrari (« The Lancet », novembre 2001, vol. 358, n° 9294, pp. 1668-1675) regroupant 53 essais incluant 24 000 patients et impliquant six triptans, dont le sumatriptan 100 mg considéré comme la référence, montre que l'almotriptan 12,5 mg fait mieux que la moyenne des triptans concernant la plupart des critères cités dont la disparition totale de la douleur à deux heures et la réponse complète à vingt-quatre heures.
Haute sélectivité pour les récepteurs 5HT méningés
Cette bonne efficacité est expliquée par la forte affinité de l'almotriptan pour les récepteurs 5HT méningés (supérieure à la molécule de référence p < 0,05), tandis que sa haute sélectivité pour les récepteurs méningés (supérieure à la molécule de référence p < 0,05) conditionne la bonne tolérance et la sécurité d'emploi de l'Almogran 12,5 mg : absence d'impact sur les artères pulmonaires, impact très faible sur les coronaires.
Trois études (Dahlöf, Dowson et Pascual) ont montré qu'Almogran 12,5 mg était aussi bien toléré que le placebo. Notamment, les auteurs n'ont pas constaté davantage de douleurs thoraciques (< 1 %) avec l'almotriptan qu'avec le placebo. « Ce point est très important, a souligné le Dr Hélène Massiou (service neurologie, hôpital Lariboisière Paris), car ce symptôme inquiète beaucoup les patients. Les douleurs thoraciques induites par les triptans ne sont pas liées à une vasoconstriction coronaire (exceptionnelle), mais probablement à un spasme œsophagien. Lorsque la contre-indication des triptans chez les patients coronariens est respectée, il n'y a pas de risque ischémique ; toutefois, la survenue d'une sensation d'oppression thoracique inquiète et limite l'observance du traitement. La rareté de ce symptôme avec l'Almogran favorise l'acceptation des patients vis-à-vis de leur médicament. »
La métaanalyse de Ferrari confirme la bonne tolérance de l'almotriptan 12,5 mg qui est supérieure à la moyenne des autres triptans. Ses caractéristiques pharmacocinétiques lui confèrent une bonne sécurité d'emploi, avec peu d'interactions médicamenteuses.
Par ailleurs, une étude européenne multicentrique portant sur 762 patients et sur 1 3751 crises a montré l'absence totale d'effets indésirables dans 9 crises sur 10. « La bonne tolérance de ce nouveau triptan (dans le respect des contre-indications) est très appréciable quand on sait que 2 patients sur 3 retardent ou évitent la prise de l'antimigraineux prescrit par crainte des effets indésirables », a souligné le Dr Massiou.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Pharmafarm Almirall au cours du 11e Congrès de l'IHS (International Headache Society) 2003.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature