SON BALLON s'est envolé sans lui. Le parachutiste Michel Fournier est resté cloué au sol, à l'intérieur de sa nacelle, tandis que le ballon gonflé à l'hélium s'élevait tout seul dans le ciel de la province canadienne du Saskatchewan, devant les médias accourus du monde entier pour couvrir l'événement. Ainsi prend fin la tentative de l'ex-officier parachutiste de battre en un saut historique quatre records du monde : celui de la vitesse en chute libre (1 500 km/h, au-delà du mur du son), de la durée de la chute libre, de l'altitude du saut (40 000 m), ainsi que de l'altitude de vol humain sous un ballon.
Lundi, une précédente tentative avait tourné court, en raison de vents soufflant à 20 km/h. En 2002 et 2003, deux autres essais avaient avorté, déjà à la suite d'avaries du ballon, l'enveloppe s'étant chaque fois déchirée au décollage.
La démarche de Michel Fournier était loin de faire l'unanimité scientifique. Après avoir procédé à des tests en caisson hyper- et hypobare, le directeur scientifique de la COMEX, le physiologiste Bernard Gardet, avait, par exemple, signalé des fuites catastrophiques dans le scaphandre. Ce qui n'empêchait pas le spationaute Jean-François Clervoy, parrain du « Grand Saut », de saluer «un projet de technologie très innovante, qui pourrait aider à la récupération des équipages en perdition à bord d'engins spatiaux en difficulté» (« le Quotidien » du 25 avril).
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