Quelle mouche a donc piqué nos confrères de la presse grand public ? A les entendre, la réforme de la Sécurité sociale est à l'eau, les déficits se creusent, les médecins ne jouent plus le jeu.
Ajoutez à cela le rapport de la Cour des comptes et l'on comprendra que cette communication négative ne favorise ni l'image des médecins auprès du grand public ni l'acceptation des indispensables efforts de redressement des comptes de la Sécu.
Et pourtant, nous sommes à mi-chemin. Xavier Bertrand vient, à l'occasion des assises de la Csmf, de le rappeler.
Un déficit attendu de 16 milliards finalement ramené à 8, une baisse des arrêts de travail (- 3 %), une baisse de la prescription des médicaments, 30 millions de patients qui ont choisi leur médecin traitant, tout cela constitue un ensemble d'éléments très encourageants.
Comment dire, dans ces conditions que la maîtrise médicalisée ne marche pas ? Il faut rappeler que la poursuite de l'effort est indispensable dans les domaines où on n'avance pas assez vite : ALD, statines, etc. La revalorisation des actes en dépend, sans que le ministre, ni les syndicats signataires de la convention ne veuillent pour autant aller au clash.
L'effort d'explication doit s'étendre aux patients : ils doivent en effet savoir que ce sont les autorités de santé qui demandent aux médecins une plus stricte application de la loi sur les ALD, et moins de laxisme sur les arrêts de travail. Peut-être aussi pourrait-on leur demander un peu plus (2, voire 3 euros sous conditions de ressources) au lieu de demander toujours plus aux industriels du médicament, qui pourraient un jour se lasser...
Enfin, une fois n'est pas coutume dans ce pays : peu nombreux sont ceux qui ont relevé la volonté exprimée par Xavier Bertrand d'étendre son action au champ de la santé publique. Les temps changent : les Français participent maintenant mieux aux efforts de prévention (exemple : les accidents de la circulation).
Vouloir développer dans notre pays cette culture de la prévention qui nous manque tant, en particulier dans le domaine du tabagisme actif et passif, de l'obésité, est louable et indispensable. En aurons-nous les moyens ? Oui, si nous dépensons mieux.
C'est l'affaire de chacun d'entre nous. C'est pourquoi, à mi-chemin, nous préférons voir le verre à moitié plein.
A mi-chemin
Publié le 27/09/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7810
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