MG-France, l'un des deux principaux syndicats de médecins généralistes ne s'associera pas au mot d'ordre de grève des visites de nuit lancé par l'UNOF et le SML même s'il déclare partager leur diagnostic et leurs revendications, notamment la revalorisation des honoraires des médecins.
En accord avec les « motifs d'action » de ces syndicats, MG-France préfère néanmoins privilégier « la poursuite des négociations avec le gouvernement pour mettre en place par amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2002, les conditions législatives et réglementaires nécessaires à la reconnaissance d'une garde libérale de service public », explique-t-il.
Le syndicat déclare appuyer les différents projets d'organisation de la permanence des soins et notamment le concept de « maisons médicales de gardes avec apport de financement public ».
Enfin, MG-France souhaite introduire dans les négociations conventionnelles « une dynamique partagée avec l'assurance-maladie visant à créer une rémunération complémentaire spécifique aux actes réalisés dans le cadre de cette permanence de soins de service public ».
Le syndicat présidé par le Dr Pierre Costes rappelle qu'il n'est pas pour autant inactif et qu'à l'instar de l'UNOF il a appelé les médecins généralistes à facturer une majoration d'honoraires, le dépassement pour exigence particulière du patient (DE) prévu par la convention, dans tous les cas où les soins auraient pu être réalisés au cabinet médical.
« Le contexte démographique d'une part, l'augmentation de la demande de soins d'autre part doivent conduire à privilégier au maximum les soins au cabinet médical », estime MG-France.
Mais il reste « extrêmement prudent » sur le mot d'ordre de grève des visites de nuit, car, selon lui, « la soumission systématique des déplacements des généralistes à un appel du centre 15 n'est pas la vocation des médecins libéraux ».
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