OPPOSÉ à la convention médicale, MG-France assure qu'il n'a pas l'intention – que lui prêtent certains syndicalistes – de signer la convention médicale (« le Quotidien » du 7 juin). Le syndicat entend toutefois faire plusieurs propositions au gouvernement pour améliorer l'organisation des soins dans les mois à venir. «Nous devons inventer de nouvelles choses pour améliorer la qualité des soins et la régulation de la permanence des soins», indique le Dr Martial Olivier-Koehret, président de MG-France. Le syndicat vient de présenter un projet de consultation spécifique de prévention. Composée d'un examen clinique, de la recherche des facteurs de risques personnels (comme le tabac, l'alcool ou un poids excessif) et de la mise à jour des vaccinations, cette consultation annuelle déboucherait sur «la détermination d'un profil de risque pour chaque patient, puis sur l'élaboration d'un plan de prévention personnalisé, avec des conseils et des examens à réaliser». D'une durée d'une demi-heure environ, cette consultation pourrait être rémunérée comme un acte de consultant (C2) ou bien par un forfait.
La consultation de prévention s'inscrit dans le cadre d'une série de propositions adressées par MG-France aux candidats aux élections législatives pour donner du contenu au dispositif du médecin traitant. «Près de 80% des Français ont choisi un médecin traitant, et à 99%, c'est un généraliste. Mais ce concept de médecin traitant est pour l'instant resté vide. Il faut lui donner du contenu médical pour améliorer le système de soins», indique Martial Olivier-Koehret.
Pour une « redéfinition des missions ».
MG-France défend par ailleurs le principe d'une «meilleure coordination entre les professions de santé» et propose la mise en place d'équipes pluridisciplinaires pour améliorer le suivi des maladies chroniques (diabète, asthme, cancers…) dont le nombre est appelé à progresser dans les années à venir. Le syndicat de généralistes demande toujours la création d'un numéro unique de prise en charge de la permanence des soins par les omnipraticiens, le 33 33, qui permettrait de désengorger les urgences et le standard téléphonique du Samu. MG-France souhaite que, sur ce sujet, la loi autorise au plus vite la prescription médicale par le médecin régulateur puisque «70 %des appels ne donnent pas lieu à rencontre avec un médecin».
«Il faut changer de politique et redéfinir les missions de tous les acteurs de soins en ville et à l'hôpital pour améliorer le système», poursuit le Dr Olivier-Koehret. Le président de MG-France fustige le «harcèlement des médecins généralistes par les caisses» et a d'ailleurs décidé de poursuivre l'assurance-maladie en justice (« le Quotidien » du 7 mai). «Nous recevons tous les jours les nouveaux dossiers de médecins qui racontent des histoires invraisemblables, confie Martial Olivier-Koehret . Cessons de stigmatiser les généralistes.»
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