LE SYNDICAT MG-France, soucieux d’être en pointe sur la permanence des soins (PDS), vient de faire un état des lieux de la régulation libérale. Selon ses chiffres, 86 départements français disposent aujourd’hui d’une régulation libérale, tout au moins pour la plage horaire 20 h-24 h, ainsi que les dimanches et jours fériés. MG-France note à ce sujet que «le samedi après-midi reste scandaleusement le lieu de tous les montages financiers, souvent au dernier moment, et non pérennes». Plus de 3 000 médecins généralistes formés participent à cette régulation.
Selon le syndicat, les appels de PDS représenteraient de 70 à 80 % des appels vers le centre 15, MG-France insistant sur le risque d’encombrement qui découlerait de cette situation en cas d’épisode épidémique. Pour éviter tout débordement, l’organisation propose d’attribuer «un numéro spécifique, le 33-33, à la régulation des appels de permanence des soins». Les deux régulations, le 15 et le 33-33, seraient évidemment interconnectées, pour autoriser le transfert d’informations et de fichiers sans délai, et seraient situées dans les mêmes locaux. Car pour MG-France, il existe un «engorgement des standards du 15 par les appels de PDS», avec les risques de blocage du dispositif en cas d’épisode épidémique. De plus, une charge lourde repose sur les épaules des permanenciers du 15 qui, recevant indistinctement des appels de PDS et d’AMU (aide médicale urgente), doivent faire très vite le tri pour connaître l’urgence.
Le Dr François Michel, vice-président de MG-France, rappelle à ce sujet qu’un certain nombre de centres 15 possèdent un numéro public et médiatisé, distinct du 15, pour les demandes d’avis médical et les renseignements sanitaires (comme dans le Pas-de-Calais, les Landes ou la région Midi-Pyrénées). «L’expérience de ces départements, ajoute-t-il, nous montre que le renvoi vers le régulateur de l’aide médicale urgente, sans délai du fait de l’interconnexion ou de la présence des deux régulations dans les mêmes locaux, concerne moins de 1% des appels. La population sait parfaitement distinguer l’avis médical de l’appel à secours urgent.»
Cette proposition de MG-France, reprise par le sénateur-maire d’Arras, Jean-Marie Vanlerenberghe, fera d’ailleurs l’objet d’un amendement au Plfss 2007, et sera examiné, et éventuellement adopté par les sénateurs lors de son examen.
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