DEUX SYNDICATS de médecins généralistes signataires de la convention, MG-France et l’UNOF (CSMF), sont sortis du bois, chacun de leur côté, pour défendre leur stratégie et avancer sur des sujets concrets de médecine générale.
MG-France se mobilise pour améliorer la couverture maternité des femmes médecins, insuffisante et inéquitable par rapport à celle des femmes salariées. Le syndicat de généralistes a proposé d’inscrire dans le PLFSS 2012 la création d’un Avantage Supplémentaire Maternité (ASM), complément de prestations versées aux femmes médecins conventionnées concernées (15 000 médecins de secteur 1). L’ASM serait équivalent à un SMIC par mois d’arrêt. Il coûterait 13 millions d’euros par an pour 1 800 grossesses. Le Claude Leicher, président de MG-France, s’en prend aussi au « délire statistique » de l’assurance-maladie. Le syndicat annonce la présentation au 1er janvier 2012 d’un logiciel de données intégrant des informations sur les catégories socioprofessionnelles des patients. « Cet outil permettra aux libéraux de justifier leur prescription aux yeux de l’assurance-maladie, qui n’a que très peu d’indicateurs sur nos patients ».
Engagement de service public.
Invité pour sa part des rencontres « Café Nile », à Paris, le Dr Michel Combier, président de l’UNOF (CSMF), a justifié l’adhésion conventionnelle. « Il n’y a que dans la convention qu’il y a de l’argent pour faire bouger les choses », a-t-il estimé. Il veut croire que le dispositif de paiement à la performance (P4P) institué dans cette convention permettra de meilleurs compléments de rémunération que le système existant au Royaume-Uni. « On saura d’ici à deux ans si le P4P fonctionne ou pas, a-t-il calculé, mais je crois qu’il fonctionnera ». À propos du manque d’attractivité de la médecine générale, le Dr Combier a souligné que, crise démographique oblige, nombre de médecins à diplôme étranger étaient recrutés par des hôpitaux locaux. « Malheureusement, on ne connaît pas forcément la qualité de leur diplôme » a-t-il ajouté. Le patron de l’UNOF suggère de proposer un contrat spécifique aux 20 ou 30 étudiants en médecine qui, dans chaque faculté, échouent chaque année de peu au concours de fin de première année. « Ils ont tout de même plus de 14/20 de moyenne, a précisé le Dr Combier, car le concours est extrêmement sélectif. On pourrait leur proposer de continuer leurs études de médecine en échange d’un engagement de service public pendant cinq ans dans une zone médicalement sous-dotée ».
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