Celébré dès les années 1970, mais seulement pour quelques privilégiés (c'était lourd et cher), le mariage du téléphone et de la voiture est devenu courant avec la montée du taux d'équipement des particuliers en téléphone mobile.
Dans le même temps, on ne s'en étonnera pas, le nombre de procès-verbaux dressés à des « conducteurs qui ne peuvent se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manuvres qui leur incombent », en application de l'article R. 412-6 du code de la route, a connu une forte progression ces dernières années. De 3 774 en 1996, il est passé à 234 279 l'année dernière ! Inutile de préciser que la solution « main libre » est indispensable. Les kits « main libre » qui s'intègrent dans le véhicule sont réservés à un usage professionnel. On doit donc se contenter souvent du « kit piéton » qui permet de se mettre en conformité avec la loi tout en téléphonant dans son automobile.
Du sans-fil à la reconnaissance vocale
Mais quiconque a utilisé un tel dispositif s'est rendu compte que le fil qui relie l'oreillette au téléphone est plutôt encombrant et que le casque a parfois tendance à ne pas rester sur l'oreille. Du coup, cette configuration devient dangereuse, dans la mesure où l'on peut être amené à rattraper l'oreillette tout en conduisant.
Bien préférable est le microcasque sans fil proposé par les constructeurs de téléphones mobiles en option pour leurs appareils haut de gamme. Il s'agit de kits fonctionnant par onde radio à la norme BlueTooth. Mais, si le fil a disparu, il reste toujours une oreillette munie d'un micro qui finit par être gênante si on la garde tout le long du trajet (l'objectif étant de ne pas lâcher le volant pour s'équiper lors d'un appel).
L'idéal serait donc de pouvoir téléphoner dans sa voiture sans appendice supplémentaire, sans avoir à toucher à son téléphone, ni à le brancher ou à le débrancher sur un socle. Bref, d'avoir un dispositif qui n'obéit qu'à la voix, c'est le CK400O de Parrot, avec reconnaissance vocale et technologie BlueTooth.
PSA l'a déjà intégré, en option en première monte, dans sa Peugeot 607. En arrivant dans l'auto, et sans avoir à le sortir du sac, votre téléphone BlueTooth se synchronise avec la fonction main libre de l'auto et le carnet d'adresse est téléchargé. Rien de plus simple pour appeler un correspondant : il suffit de prononcer son nom pour que le moteur de reconnaissance vocale du CK4000 fasse le reste. Environ deux cents noms peuvent être mémorisés. Lors d'un appel entrant, l'autoradio est coupé automatiquement, un signal retentit et un message s'affiche à l'écran. Les commandes au volant permettent d'accepter ou de refuser l'appel. Les informations concernant la communication sont affichées sur l'écran du tableau de bord. Vous pouvez quitter votre véhicule sans vous soucier de votre mobile : il reste toujours dans votre poche et les appels peuvent vous suivre partout. Cette solution est présentée au Salon Equip-auto, à Paris.
Sans acheter une 607, il est tout de même possible d'équiper votre véhicule d'une solution équivalente : le kit Parrot CK3000. Disponible depuis cet été, la nouvelle version est compatible avec les principaux modèles de téléphones BlueTooth. La philosophie reste inchangée, mais l'intégration à l'ordinateur de bord n'est pas possible. Cependant, la coupure de l'autoradio est opérationnelle. Ce kit permet de commander vocalement son téléphone, grâce à une capacité de mémorisation de trois cents correspondants.
Ces solutions respectent la norme BlueTooth et votre installation reste compatible quel que soit le modèle, dès l'instant où il est BlueTooth. Alors que, il n'y a pas si longtemps, il fallait changer de kit main libre chaque fois que l'on changeait de téléphone.
Il y a tout de même un bémol : pour que la reconnaissance du téléphone et la synchronisation du carnet d'adresses puissent s'effectuer sans aucune intervention de l'utilisateur, il est nécessaire de laisser la fonction BlueTooth du téléphone activée en permanence. Pour la protection de la confidentialité, il existe heureusement des paramètres dans le téléphone qui empêchent la connexion automatique d'autres personnes. Plus gênant, l'activation du BlueTooth grève l'autonomie de la batterie du téléphone, et diminue d'autant la durée de conversation et de veille.
Suivez le guide
Si l'on en croit l'article R. 412-6 du code de la route, qui n'est pas spécifique à l'usage du téléphone, il n'est pas non plus recommandé de lire en conduisant. Evident, me direz-vous. Mais quand on est perdu, en retard et que la carte ne se plie pas dans le bon sens, que faire ?
L'aide à la navigation est là pour nous aider. Plus besoin de carte, ni de copilote d'ailleurs. Les nouveaux dispositifs de navigation sont maintenant tous dotés de la parole, ce qui permet de rester concentré sur la route et ses dangers.
Il existe plusieurs types d'appareils utilisant le repérage satellitaire. Les installations GPS (Global Positioning System) fixes, intégrées à la voiture, sont les plus connues. Mais les ordinateurs de poche exploitant PocketPC, PalmOS Epoc, font leur apparition dans la voiture.
Installations GPS fixes
En première monte ou ajoutés par la suite, les GPS fixes se présentent sous trois formes. Les premiers modèles au format DIN (emplacement d'un autoradio) ne disposent que d'un écran de petite taille. Ainsi, les instructions de navigation sont représentées sous forme de petits pictogrammes. Cette génération commence à être supplantée par les modèles à grand écran. Les écrans en couleurs à cristaux liquides sont soit déportés, soit intégrés à l'appareil, et motorisés.
Tous les systèmes de navigation de la nouvelle gamme de Pioneer intègrent un écran en couleurs tactile pour faciliter l'utilisation. Le choix du DVD-ROM Navtech permet de faire tenir toutes les informations concernant l'Europe (vingt pays) sur un seul disque, ce qui évite les fastidieuses manipulations de CD. Les prix s'échelonnent de 2 699 euros pour AVIC600T à 4 899 euros pour le modèle multimédia AVIC990HVT (navigation, DVD-vidéo et audio, CD-audio, lecture des fichiers MP3, compatibilité avec les consoles de jeux).
La précision du guidage par les données GPS est de quelques mètres. Afin d'améliorer les performances de repérage, ces systèmes de navigation sont munis d'un « gyrocapteur ». Ce dernier enregistre tous les mouvements effectués par l'automobile. Ainsi, le passage sous un tunnel ou dans un parking n'altère pas le fonctionnement du système. Grâce à l'enregistrement des mouvements, il est capable d'extrapoler la position de la voiture par rapport à la dernière position GPS connue.
Le guidage peut s'effectuer par ordres vocaux. L'affichage se fait en vue aérienne avec un zoom automatique à l'approche des intersections, par exemple ou en vue tridimensionnelle afin de mieux se repérer à certains carrefours. Le conducteur a la possibilité de mémoriser des destinations (300) et de les rappeler à l'aide de la reconnaissance vocale.
Le système est capable d'exploiter les données TMC (Traffic Message Chanel) qui sont véhiculées par le signal RDS de la radio. En cas d'accident ou de bouchon, le simple appui sur la touche TMC permet au système de recalculer un itinéraire évitant la zone difficile. Malheureusement, ce système n'est pas encore d'une fiabilité exemplaire.
Ces dispositifs restent chers. Aussi faut-il les envisager dans le cadre d'un équipement qui sert aussi au cinéma en voiture.
Des solutions PDA plus économiques
L'un des intérêts des solutions basées sur des PDA, c'est leur prix. D'autant plus que les solutions GPS pour ordinateur de poche n'ont pas grand-chose à envier à leurs aînés.
Palm a lancé, au début de septembre, un Pack « Palm Premium GPS Solution » au prix de 779 euros. Solution intégrée de navigation routière, le coffret comprend un Palm Tungsten T2 assorti d'un récepteur BlueTooth Kirrio. Le logiciel est celui de ViaMichelin, aussi connu pour son excellent site Internet de calcul d'itinéraire, MapSonic. Ce logiciel est très performant et couvre seize pays d'Europe. Les indications de navigation figurent à l'écran sous forme d'une vue aérienne en couleurs. Il est à noter que MapSonic affiche les directions telles qu'elles sont indiquées sur les panneaux. Cela permet d'identifier facilement la bonne direction à prendre. Le guidage vocal est aussi possible.
Etant donné le poids des données de toute l'Europe, il faudra au préalable choisir une zone à charger dans la mémoire du Palm. Cette opération s'effectue sur le PC (à partir de Windows 98).
TomTom, un des leaders de solutions pour PDA, lance lui aussi un pack en partenariat avec Hewlett-Packard. Le pack comprend un iPaq 1940, un récepteur TomTom avec un kit de fixation pour voiture, le logiciel TomTom Navigator et les cartes européennes. Cette solution est aussi basée sur un récepteur GPS BlueTooth. Le prix public est de 499 euros. Le récepteur seul est proposé à 349 euros et il est compatible avec d'autres solutions logicielles GPS, et notamment avec des téléphones mobiles (Sony-Ericsson P800, Nokia 7650) et les PC portables. Les fonctionnalités sont similaires au produit précédent.
L'énorme avantage des kits basés sur des PDA est qu'ils ne sont pas dédiés à un seul véhicule. Cela évite de se les faire voler. Mais cela permet aussi de les utiliser en déplacement dans une voiture de location ou encore, pourquoi pas, en vacances à pied (les récepteurs sont de la taille d'une boîte d'allumettes) à l'étranger.
Bonne route.
Référence : Eyrolles publie un guide pratique du GPS pour bien comprendre cette technologie et l'utiliser au mieux. 3e édition, 195 pages, 18,70 euros.
Navigateurs électroniques
Pas de GPS pour vous guider dans les TravelMachine de Lexibook. Ce sont juste des navigateurs routiers électroniques qui permettent de calculer le trajet le plus rapide d'un point à un autre et de trouver des itinéraires de remplacement en cas d'embouteillage. Ils calculent également la distance, la durée du trajet et le coût.
Le système comprend le navigateur doté d'un écran LCD rétroéclairé et d'un clavier (poids 152 g) vendu 149,95 euros avec la carte nationale, d'un kit voiture avec chargeur allume-cigare (49,95 euros) et de cartes de navigation qui s'insèrent dans le navigateur à 49,95 euros pièce (disponibles : la France, l'Angleterre, l'Allemagne et un certains nombres de cartes régionales dont Paris et Londres). Le niveau de détail est très précis avec les rues, les impasses, les carrefours, etc. Il existe aussi une station d'accueil de bureau pour connecter le navigateur au PC et imprimer l'itinéraire (49,95 euros).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature