La dernière en date est signée Le Pen : Chirac lance son projet de réforme de la taxe professionnelle comme « un tube d'aspirine pour soigner une septicémie », a-t-il lâché après les vœux du président. Les hommes politiques affectionnent les métaphores médicales tout en étant peu regardant quant à l'exactitude scientifique.
La spécialité reine en la matière est l'anesthésie : en février 2003, le patron du PS, François Hollande, critique la méthode de communication du gouvernement « fondée sur l'anesthésie », ajoutant : « Ne vous affolez pas : Sarkozy vous protège et Raffarin vous endort. » La pathologie qui inspire, c'est facile à deviner, est l'autisme : en février dernier, toujours, l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, Hubert Védrine, dénonce par exemple l'autisme de l'administration américaine à propos de l'Irak. Quant au médicament, ce pourrait être le Viagra, que le député socialiste Arnaud Montebourg recommandait, il y a quelques mois, de mettre dans la doctrine de son parti.
A l'étranger aussi, le vocabulaire médical inspire. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, commente ainsi sa visite médicale annuelle : « La seule chose que les médecins m'aient trouvée, c'est le virus de l'anticommunisme, mais je savais déjà que je l'avais. » Et le médecin Howard Dean, candidat à la candidature démocrate aux élections américaines, inspire à James Carville, ancien conseiller de Clinton, ce commentaire : « Je pense que ce type a la maladie de la langue folle. » Un syndrome qui reste à décrire.
Métaphores médicales
Publié le 14/01/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7456
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