SI LA PREVENTION de la bronchopneumopathie chronique obstructive (Bpco) est essentielle – abstinence tabagique ou sevrage - son dépistage l’est tout autant. Deux patients atteints de Bpco sur trois ne sont pas diagnostiqués, souvent parce qu’ils minimisent leurs symptômes (dyspnée surtout) ou parce que leur médecin n’a pas le temps d’approfondir l’interrogatoire à la recherche de ce symptôme.
Or le dépistage de l’obstruction bronchique est aujourd’hui facilité par le recours à des peak-flow électroniques, qui permettent, au cabinet médical, d’évaluer simplement et rapidement les volumes respiratoires. Toutefois, la fiabilité des mesures dépend de la qualité de la manoeuvre effectuée par le patient, et donc de la démonstration faite auparavant par le médecin. Ce dernier doit ainsi être formé à l’utilisation de ce type d’appareil. Très impliqués dans la Bpco, les Laboratoires Boehringer Ingelheim et Pfizer ont invité les médecins présents au MEDEC à se familiariser avec l’un de ces peak-flow électroniques, le PiKo-6. Cet outil, bon marché, fournit la valeur du rapport entre le Vems (volume expiratoire maximal par seconde) et le VEM 6 (volume expiratoire maximal en six secondes), assez proche de la capacité vitale.
Le PiKo-6 émet un signal sonore a la fin des six secondes, apportant l’assurance que le patient a soufflé suffisamment longtemps.
La mesure faite par cet appareil ne présume pas de la sévérité d’un éventuelle obstruction, mais permet de dépister les sujets devant bénéficier d’une épreuve fonctionnelle respiratoire complète (EFR), avec test de réversibilité.
Lorsque la mesure est > 0,8, l’obstruction bronchique est peu probable. Si elle est < 0,7, l’obstruction bronchique est probable et le patient doit bénéficier d’EFR.
Lorsque la mesure est comprise entre 0,7 et 0,8, une EFR est systématiquement demandée si le patient est symptomatique, et, en l’absence de symptômes, demandée au cas par cas en fonction du profil du patient.
Au cours de l’atelier organisé sur le stand des Laboratoires Boehringer Ingelheim et Pfizer, les médecins ont pu, par petits groupes réunis autour d’un pneumologue, se familiariser avec le maniement du PiKo-6. Rien ne vaut en effet la pratique et il faut à cet égard rappeler que de nombreuses réunions de formation sont organisées, notamment par la Société française de pneumologie.
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