Mesurer les dépôts de calcium dans les artères coronaires pourrait aider à mieux prédire le risque de maladies cardio-vasculaires, selon une étude publiée mardi. Le Dr Tamar Polonsky, cardiologue de la faculté de médecine de l'Université Northwestern à Chicago est le principal auteur de cette étude visant à déterminer si la mesure de l'accumulation de calcium dans les coronaires devrait ou non être ajoutée aux examens existants. L'étude paraît dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 28 avril. Le coefficient d'accumulation du calcium (CACS) est déterminé à l'aide d'une méthode d'imagerie par ordinateur appelée tomodensitométrie. «Les résultats de cette étude montrent que le fait d'ajouter le coefficient d'accumulation de calcium dans les artères coronaires aux risques traditionnels de maladies cardio-vasculaires permet d'améliorer nettement l'évaluation de leur prédiction», écrivent les auteurs.
Une conclusion pour le moins nauncée par des experts européens. Dans un éditorial également publié dans le JAMAT, les Dr John Ioannidis de l'Université de Ioannina en Grèce et Ioanna Tzoulaki de l'Imperial College of Medicine de Londres émettent en effet des réserves. Tout en estimant que la mesure du coefficient de calcium est un «outil prometteur», ils soulignent que cette recherche ne démontre pas suffisamment que la mesure de l'accumulation de calcium aide le médecin à améliorer le traitement des patients. Des doutes qui plaident, selon eux, pour une non généralisation du test pour le moment. D’autant que les Dr Ioannidis et Tzoulaki soulignent aussi le coût élevé des tomodensitométries, entre 200 et 600 dollars, ainsi que le risque de cancer lié à cette examen radiologique, même s'il est faible.
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