Le Collège de médecine générale (CMG) publie des recommandations pour clarifier la procédure de qualification en médecine générale alors que la polémique enfle autour des difficultés rencontrées par certains praticiens pour décrocher ce titre.
Selon de récents chiffres communiqués par l’Ordre des médecins, seuls 37 000 praticiens ont été qualifiés de spécialistes en médecine générale depuis sept ans. Plusieurs syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML, FMF) réclament que les 23 000 médecins à exercice particulier (MEP) obtiennent automatiquement cette qualification ou qu’une « spécialité d’expertise spécifique avec option » leur soit créée.
Critères nationaux stricts
Le Collège de médecine générale, qui fédère les syndicats, sociétés savantes et associations de formation continue, reconnaît que des « disparités importantes et inacceptables ont été observées à la suite de décisions de commissions départementales ».
Mais l’instance souhaite préserver des critères nationaux stricts pour délivrer le titre de spécialiste en médecine générale. « La médecine générale est une spécialité particulière par son mode d’exercice en soins primaires, par sa place de premier recours et par son rôle dans l’accompagnement des patients dans la continuité, attaque l’instance présidée par le Pr Pierre Louis-Druais. Elle ne saurait être découpée en sous-spécialités, que ce soit par mode d’exercice ou par orientation ».
Une approche globale
Le collège demande que soient « différenciés le diplôme universitaire et la qualification ordinale ». Le collège souligne également que « le titre requiert au plan professionnel une prise en charge globale de tous les motifs de recours sans sélection des patients, une approche globale, un suivi des problématiques de santé les plus prévalentes, en particulier les patients atteints de maladies chroniques, dans le respect des données actuelles de la science ».
Le CMG estime que des orientations exclusives et sélectives ne peuvent être intégrées à l’activité de médecine générale. Il conseille aux médecins qui n’exercent pas la médecine générale et qui n’ont pas de spécialités reconnues de se rapprocher de leurs organisations professionnelles pour faire reconnaître leurs droits légitimes (comme les PH improprement qualifiés de PH de médecine générale qui relèvent souvent de la médecine interne).
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