Ménopause : un nouveau THS en continu à doses basses, sans règles

Publié le 08/10/2001
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Combinant des doses basses de composants hormonaux modernes (le 17-bêta-estradiol, qui est un estrogène naturel, et la noréthistérone), Activelle fait bénéficier les patientes des avantages du THS, tout en diminuant les effets secondaires potentiels.
Les saignements intercurrents sous THS représentent l'une des principales raisons pour lesquelles les patientes interrompent leur traitement. Plus les femmes s'éloignent de la période périménopausique et moins elles tolèrent ces saignements. Ils rendent, par ailleurs, peu populaires les traitements séquentiels, qui sont pourtant prescrits chez plus de 50 % des femmes.
En donnant un traitement continu, sans règles et sans saignements, on est dans de bonnes conditions pour favoriser l'observance.
Activelle présente un certain nombre d'autres particularités qui sont de nature à améliorer l'adhésion au traitement.

Le choix des composants

L'une des principales tient au choix des composants : le 17-bêta-estradiol (E2), naturellement présent chez les femmes, et l'acétate de noréthistérone. Chacun de ces deux composants a fait individuellement la preuve de son efficacité et les études biologiques et cliniques ont démontré un effet synergique des deux mis ensemble. Comme l'explique le Pr Morris Notelovitz (université de Floride, Gainesville, Etats-Unis), l'ajout du noréthistérone au E2 augmente significativement la probabilité d'une réponse précoce au traitement. Ainsi, le E2 donné seul provoque une amélioration des troubles vasomoteurs et des bouffées de chaleur chez 44 % des femmes traitées, tandis que la combinaison avec la noréthistérone donnée en continu induit une réponse chez 74 % des femmes.
La dose joue un rôle majeur en ce qui concerne l'efficacité et la tolérance. La combinaison des deux hormones choisies pour Activelle permet de les administrer à un dosage particulièrement bas (1 mg de 17-bêta-estradiol et 0,5 mg d'acétate de noréthistérone), sans perdre les avantages thérapeutiques : amélioration des symptômes et prévention de l'ostéoporose.

Augmentation de la densité osseuse

Il existe une perte osseuse de 3 à 5 % par an pendant les cinq ans qui suivent la ménopause, puis de 1 à 2 % par la suite. Sous THS par Activelle, après deux ans de traitement, une augmentation de la densité osseuse de 5,4 ± 8 pour cent a été constatée dans la région lombaire. Le Dr Claus Christiansen (Ballerup, Danemark) démontre dans sa présentation de plusieurs études que 1 mg de 17-bêta-estradiol associé à 0,5 mg de noréthistérone sont suffisants pour la prévention de la déminéralisation et la normalisation du turnover osseux. Et aussi que ces doses sont associées aux taux le plus bas de saignements incidents : environ 89 % des femmes n'ont plus eu de saignements après douze mois de traitement.
Par ailleurs, alors que l'on observe une légère augmentation du cancer de l'endomètre après cinq ans de traitement séquentiel, il est maintenant montré que le traitement combiné continu n'affecte pas ce risque, voire même qu'il le diminue comparativement à des femmes qui ne prennent pas de traitement du tout. « L'acétate de noréthistérone constitue un progestéronique particulièrement intéressant », souligne le Pr David Archer (Norfolk, Virginie). « Une étude a montré qu'il est dix fois plus protecteur vis-à-vis de l'endomètre qu'un produit comparateur courant. »

Une étude chez des femmes en postinfarctus

Pour ce qui est des effets du THS vis-à-vis du risque cardio-vasculaire, des doutes sont récemment apparus. Si l'on est sûr de l'efficacité en prévention primaire, on ne sait pas si le traitement doit être conseillé ou non après la survenue d'un accident ischémique. Mais il n'est pas impossible que les doutes tiennent à l'utilisation des estrogènes équins utilisés outre-Atlantique. Comme les estrogènes et les progestéroniques ont des effets différents d'une molécule à l'autre, une étude est en cours pour élucider cette question. Dans l'étude randomisée et contrôlée WHISP (Women's Hormone Intervention Secondary Prevention ; dirigée par le Pr Peter Collins, Londres), il est prévu d'enrôler 125 femmes en postménopause et en postinfarctus (entre 48 heures et 48 jours), dans dix à quinze centres du Royaume-Uni. Elles vont recevoir un THS sous la forme d'Activelle ou un placebo.

Symposium organisé par les Laboratoires Novo Nordisk, Amsterdam.

Dr Béatrice VUAILLE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6984