D'après un travail américain, les femmes ménopausées avant l'âge de 40 ans ont trois cents fois plus de risque de présenter une insuffisance cortico-surrénalienne que les autres. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs du NICHD (National Institute of Child Health and Human Development), aux Etats-Unis, ont recherché une atteinte surrénalienne chez 123 femmes ménopausées avant l'âge de 40 ans. Aucune n'avait des symptômes évocateurs d'une maladie d'Addison (asthénie, perte d'appétit, hypotension orthostatique, modification de la couleur de la peau, besoin de sel,...). Le dépistage a été pratiqué à l'aide d'un test de stimulation à l'ACTH, du dosage de la cortisolémie matinale et de la recherche d'anticorps dirigés contre la surrénale. Quatre femmes (3,2 %) se sont révélées avoir une insuffisance surrénale, soit une prévalence 300 fois supérieure à celle du reste de la population (1/10 000). Autre point important : seule la recherche d'anticorps anti-surrénale a permis de détecter 100 % des femmes concernées. La cortisolémie matinale n'était anormale que chez l'une des malades dépistées et, par ailleurs, il existait un nombre important de faux positifs (10). La sensibilité du test de stimulation à d'ACTH était également insuffisante (50 % des cas). « Il serait judicieux, recommande le Dr Bakalov, du NICHD, de rechercher des anticorps anti-surrénale chez les femmes ménopausées, en particulier avant une intervention chirurgicale ou un stress physique. En revanche, le dosage du cortisol et le test à l'ACTH ne sont pas de bons moyens de dépistage. »
«Human Reproduction», août 2002.
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