L’Agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais qui assure la mise en œuvre du dispositif va contacter « l’ensemble des personnes concernées par téléphone dans les prochains jours. Elles recevront un courrier d’information sur la procédure à suivre ». La vaccination, gratuite pour les personnes concernées, sera organisée à l’hôpital de Fourmies dans les jours qui viennent.
Les 3 cas d’IIM sont survenus entre le 15 décembre 2010 et le 29 septembre 2011 chez des personnes âgées de 13 à 20 ans résidant de façon permanente ou occasionnelle dans les cantons d’Avesne sud et de Trélon (Nord). « L’enquête épidémiologique a permis de démontrer que ces cas étaient liés tant en terme de zone géographique que de personnes contact », précise l’ARS. Dans un avis du 13 décembre dernier, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) souligne que la situation « présente, à ce jour, les caractéristiques d’une grappe de 3 cas liés, pour lesquels on retrouve un lien épidémiologique à type de contacts proches ou appartenance à une même communauté », conclut le HCSP.
Un décès et deux cas secondaires.
Le premier cas concerne une adolescente de 13 ans qui a présenté un sepsis grave ayant entraîné son décès au domicile. Les prélèvements post mortem ont confirmé la présence du méningocoque B. Les deux cas secondaires survenus le 5 février 2011 et le 29 septembre 2011 étaient en contact avec le frère de la première victime. La Cellule d’aide à la décision méningocoque lors d’une réunion qui s’est tenue le 24 octobre 2011, a jugé que le phénomène était « inhabituel se caractérisant par une sévérité accrue ». Les délais importants entre les cas (2 mois entre le cas index et le cas n° 2 et 7 mois entre les cas n° 2 et n° 3) étaient, selon elle, « en faveur de l’installation de ce clone au sein d’un groupe social » faisant « craindre la survenue de nouveaux cas et la diffusion potentiellement plus large de cette souche. » Par ailleurs, l’identification d’un gène de résistance à la rifampicine dans le 3e cas suggérait que la « mise en œuvre répétée de traitements prophylactiques chez les sujets contacts a probablement conduit à l’émergence d’une résistance de la souche ». Des mesures complémentaires étaient alors envisagées, en particulier le recours à la vaccination par le vaccin MenBvac. Le Centre national de référence des méningocoques (CNR) confirmait les résultats concluants des tests d’efficacité du vaccin MenBvac sur le clone responsable des 3 cas liés. « Afin d’éviter la survenue de cas secondaires tardifs dans le réseau social identifié », le HCSP a donc recommandé « la mise en œuvre le plus rapidement possible d’une vaccination par le MenBvac chez les personnes appartenant à ce réseau social dont sont issus les cas ». Vingt-cinq personnes sont concernées (10 jeunes correspondant au noyau dur d’amis du frère du cas index et leurs petites amies, 5 personnes de l’entourage familial du cas index, 10 personnes appartenant à l’équipe de volley du frère du cas index).
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