Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) vient de se prononcer sur la conduite à tenir en cas de survenue d’un nouveau cas de méningite chez des personnes ayant déjà reçu une prophylaxie autour d’un premier cas d’infection invasive à méningocoques (IIM). La Direction Générale de la Santé avait saisi le HCSP afin de préciser s’il y avait lieu de prescrire une nouvelle antibioprophylaxie, et, si oui, quelle était la molécule à utiliser, combien de temps après le premier traitement et pour quelle durée.
La rifampicine, la ciprofloxacine et la ceftriaxone sont les trois antibiotiques appropriés pour l’éradication du portage du méningocoque, et ce jusqu’au 7e-14e jour après la fin du traitement. Si les résistances à la rifampicine ou à la ciprofloxacine sont très rares parmi les souches isolées des cas d’IIM (voire non documentées pour la ceftriaxone), le risque de développement de résistance à la rifampicine s’accroît chez les porteurs asymptomatiques deux semaines après le traitement prophylactique, jusqu’à atteindre 10-27 %.
En conséquence, à l’occasion de la survenue d’un nouveau cas d’IIM dans une même communauté, le HCSP recommande : - de prescrire une nouvelle antibioprophylaxie aux sujets contacts à qui une première cure avait été prescrite, si celle-ci s’est terminée il y a plus de dix jours ; - que ce nouveau traitement prophylactique soit effectué à l’aide d’un antibiotique différent de celui utilisé précédemment. En pratique, la rifampicine sera remplacée par de la ciprofloxacine ou de la ceftriaxone. Ces recommandations sont applicables pendant les cinq mois qui suivent la survenue du cas index dans la communauté.
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