Une nouvelle molécule d’immunothérapie, le MK-3475 (anti-PD-1), donne de bons résultats dans le traitement du mélanome, selon les données présentées au Congrès de la « Society for Melanoma Research » (Philadelphie) par une équipe française. L’étude multicentrique de phase 1 présentée par le Dr Caroline Robert (chef du service de dermatologie à l’Institut Gustave Roussy, Villejuif) porte sur le suivi de 135 patients atteints d’un mélanome métastatique, inclus dans l’étude multicentrique de phase 1. Les premiers résultats publiés en juin dans le « New England Journal of Medicine » montraient un taux de réponse tumorale global actualisé de 38 %.
24 semaines de plus
Avec un suivi de 24 semaines supplémentaires, ce taux a augmenté de 3 points passant à 41 %, dont 9 % de réponses complètes. Et l’effet du MK-3475 perdure chez 88 % des patients répondeurs, avec un suivi médian de 14,5 mois. « Pour la dose la plus élevée (10 mg/kg toutes les 2 semaines), 51 % des patients ont présenté une réponse objective et 14 % des patients une réponse complète. »
Les réponses thérapeutiques sont observées aussi bien chez les patients ayant été pré-traités à l’ipilimumab (anti-CTLA4, autre molécule d’immunothérapie) que chez les autres.
Sur le plan de la tolérance, on note 13 % d’effets secondaires de grade 3 et 4, le plus souvent de type immunologique, et contrôlables par l’arrêt du traitement et un traitement symptomatique adapté.
Une étude de phase 3
Le système immunitaire est très impliqué dans le développement du mélanome, d’où le développement de traitements immunothérapiques dont le but est de casser la tolérance de l’organisme vis-à-vis du mélanome et de favoriser la destruction de la tumeur par les cellules du système immunitaire. Les anti-PD-1 (Programmed celle Death1) se fixent sur les récepteurs PD-1 présents à la surface de lymphocytes T activés pour lever un obstacle à la réponse immunitaire dirigée contre les cellules tumorales.
Une étude multicentrique internationale de phase 3 est en cours comparant le MK-3475 à l’ipilimumab chez les patients en première ou deuxième ligne de traitement.
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