Le Cristalia, le nouveau bâtiment de Rueil-Malmaison (92), dans lequel s'installe la filiale française du groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb, est incontestablement une réussite architecturale que l'on doit à Jean-Paul Viguier : l'originalité et la distinction de sa courbe, ainsi que sa surface vitrée imposante qui permet à la lumière naturelle de traverser l'intégralité des plateaux de bureaux font de ce bâtiment de plus de 23 000 m2 un modèle en matière d'immobilier d'affaires et de gestion du milieu de travail.
Cette recherche architecturale s'intègre à un projet d'entreprise construit autour de l'innovation et du travail en équipe sans oublier l'attachement aux racines françaises du groupe, comme l'a souligné le Dr Pierre Le Sourd, président de BMS France : « L'idée de construire notre siège à Rueil-Malmaison vient de l'attachement historique que nous portons à cette ville. En effet, le Dr Jean Bru (fondateur des Laboratoires UPSA qui ont rejoint il y a quelques années le groupe BMS, NDLR) y avait implanté, il y a plus de trente ans, les Laboratoires UPSA dans une rue qui porte aujourd'hui son nom. »
Ce symbole historique ne doit pas faire oublier la mission actuelle et future du nouveau siège qui accueille quelque 750 collaborateurs de la filiale française (à laquelle l'Afrique est rattachée), mais aussi de la direction Europe et Moyen-Orient de la division Mead-Johnson (lait infantile) et de la filiale Convatec (produit de cicatrisation et de stomathérapie). Cette mission a été saluée par Jean-François Mattei qui, dans un message lu à l'occasion de cette inauguration, s'est félicité du choix stratégique et industriel de BMS. « Permettez-moi d'espérer, a ainsi expliqué le ministre de la Santé , que le choix de la France comme siège européen de votre entreprise et l'investissement dans ces nouveaux locaux constituent les fruits tangibles de la relation harmonieuse entre votre entreprise et notre pays. »
Le ministre a d'ailleurs profité de cet événement pour souligner que BMS avait su nouer avec les pouvoirs publics, notamment avec le Comité économique des produits de santé (CEPS), une relation de qualité pour discuter prix et conventions avec les industriels du médicament.
Un dynamisme mondial
Peter R. Dolan, président mondial de BMS, avait tenu à faire le déplacement pour l'inauguration. Il a rappelé le dynamisme du groupe qui, en quinze mois, a reçu l'approbation de la Food and Drug Administration (FDA), l'équivalent américain de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, pour deux produits majeurs : l'Atazanavir, nouvelle antiprotéase qui fait de BMS le seul laboratoire à proposer des traitements oraux à une prise par jour dans les trois classes de trithérapies ; et l'Aripiprazole (Abilify), antipsychotique atypique. D'autres produits sont en développement en cancérologie, dans le diabète, l'hépatite B et la polyarthrite rhumatoïde (sans oublier, en France, les partenariats avec Aventis et Sanofi-Synthélabo).
La découverte de nouveaux médicaments, notamment innovants, doit aller de pair avec un engagement « citoyen » de l'entreprise, comme en témoignent les réalisations de la BMS Foundation, notamment dans la protection de l'environnement et, plus encore, l'engagement de BMS pour la lutte contre le sida en Afrique, avec le programme « Secure the future » (déjà plus de 65 millions de dollars dépensés dont 10 affectés à la création récente d'un centre pédiatrique au Botswana).
En sachant, conclut Peter Dolan, que, dans ce domaine, l'industrie pharmaceutique ne peut pas tout faire : d'où l'importance d'une stratégie globale incluant tous les acteurs, à commencer par les décideurs politiques.
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