Médicament : coopération fructueuse franco-japonaise

Publié le 18/11/2002

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Entre le Syndicat national de l'industrie pharmaceutique (SNIP) et son équivalent japonais, la Japan Pharmaceutical Manufacturers Association (JPMA), des rencontres bilatérales existent depuis maintenant quinze ans. Quinze années qui correspondent grosso modo à la date d'implantation du premier laboratoire pharmaceutique nippon en France. Aujourd'hui, il y a cinq laboratoires japonais implantés en France : Chugaï, Eisai, Fujisawa, Takeda et Yamanouchi, qui devraient prochainement être rejoints par Sankyo.
Pour le président de la commission internationale de la JPMA et le vice-président corporate de Fujisawa, Shuji Inoue, ainsi que pour Bernard Lemoine, vice-président délégué du SNIP, « il y a entre la France et le Japon un bilatéralisme spécifique que nous souhaitons cultiver ». Et quelques analogies entre les deux systèmes de santé : « Une tutelle de la puissance publique, un contrôle des prix du médicament, une population vieillissante et une consommation de soins soutenue. » Ce qui amène tout naturellement les industriels nippons du médicament à souhaiter « favoriser la France comme plate-forme de l'investissement japonais en Europe ». Par ailleurs, et selon Bernard Lemoine, « le SNIP joue un rôle important dans la construction de l'Europe du médicament », ce qui fait dire à Shuji Inoue que « ces échanges bilatéraux entre le SNIP et la JPMA sont l'occasion d'un échange d'expériences et d'informations ». Et de porter un regard éclairé sur notre pays : la France est qualifiée par la JPMA de « pays incontournable pour notre industrie, doté d'un système de santé généreux et d'une qualité reconnue, mais qui a du mal à intégrer les mutations lourdes en cours » ; mais surtout, selon la JPMA, la France souffre de « contraintes administratives et financières plus fortes que dans n'importe quel autre pays au monde ». Pour le SNIP et la JPMA, qui souhaitent une harmonisation des réglementations internationales entre notamment l'Europe et le Japon, « la France possède, pour l'industrie pharmaceutique, un potentiel d'attraction qu'il faut mettre en valeur pour y attirer plus d'investissements ».