Mediator : le gouvernement met l’accent sur l’indemnisation des patients

Publié le 19/01/2011

La solidarité nationale ne doit pas « payer à la place du responsable », a affirmé, devant l’Association des journalistes parlementaires, Xavier Bertrand à propos de l’indemnisation des patients qui ont utilisé le Mediator.

La veille, le ministre de la Santé, qui avait reçu des associations de patients, leur avait proposé « l’utilisation d’un fonds existant, géré par exemple par l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux et des affections iatrogènes), qui permettrait d’accélérer, d’anticiper l’indemnisation ».

« Si vous mettez en place un fonds spécifique, il ne se passe rien pour les victimes concernées avant plusieurs mois », a expliqué Xavier Bertrand. « L’alimentation du fonds c’est une chose, mais c’est le responsable qui devra assumer », a-t-il ajouté, indiquant que cette « indemnisation ne devait pas empêcher l’action judiciaire ».

C’est dans ce cadre qu’une enquête préliminaire conduite par le parquet de Paris a été décidée. La semaine dernière, a confirmé l’avocat des laboratoires Servier Me Hervé Témime, « de nombreux documents ont été remis aux gendarmes » qui se sont présentés au siège de l’entreprise. Des documents qui concernent notamment la fabrication du Mediator. Officiellement, « il ne s’agissait pas d’une perquisition mais d’un simple transport de justice, avec une remise volontaire de documents par Servier », a-t-on précisé de source judiciaire. Les gendarmes ont également procédé à des auditions de témoins. « Le groupe Servier a toujours dit qu’il collaborerait pleinement à l’enquête, c’est ce qu’il a fait la semaine dernière », a commenté Me Témime.

Enfin, à noter que « Le Parisien » publie une liste de 59 médicaments placés sous surveillance. Cette liste - disponible sur le site de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) - concerne aussi bien des médicaments au service médical rendu avéré que d’autres à l’efficacité plus contestée.

J. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr