Il a déjà été ministre de la Coopération de 1993 à 1995, mais jamais ministre de la Santé... En tout cas, le professeur Bernard Debré (UMP) se montre très sévère vis-à-vis de l’ensemble de ses précédesseurs, de droite comme de gauche, concernant le Médiator. L’urologue a en effet estimé lundi, à propos de cette affaire, qu'«ignorer, pour un politique, c'est une faute», ciblant les ministres de la santé qui se sont succédé depuis l'alerte donnée en 1998. «Un ministre doit être responsable de son administration, quelle qu'elle soit. Il doit donc être au courant. S'il n'est pas au courant, c'est qu'il y a une faille dans la transmission», a déclaré le député UMP sur Europe 1. Le médecin assure vouloir «n'accuser personne, ne stigmatiser personne», mais appelle les anciens ministres à prendre leurs responsabilités. «Au moins, qu'ils disent "oui, j'étais au courant", ou "oui, c'est une faute de ma part de ne pas avoir été au courant",» a-t-il lancé.
La réponse du PS a été immédiate. Lors du point de presse du PS, David Assouline, son secrétaire national à la Communication, a expliqué à propos de l’alerte donnée à l’Afssaps par trois médecins-conseils nationaux de la sécurité sociale en 1998, que «Martine Aubry, Bernard Kouchner et leur cabinet n'ont pas eu d'informations concernant la dangerosité du médicament». Martine Aubry était alors ministre de l'Emploi et de la Solidarité, et Bernard Kouchner son secrétaire d'Etat à la Santé: «Ils n'ont pas été au courant et n'ont pas été alertés de la dangerosité de ce produit», a répété M. Assouline.
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