La médecine au bout des doigts des docteurs. La très grande majorité (94 %) des médecins qui possèdent un smartphone l’utilise à une fin professionnelle, ou mixte, selon le 2e baromètre* « médecins utilisateurs de smartphone en France », réalisé par l’observatoire des usages numériques en santé (créé en 2012 par VIDAL) en association avec le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM). Plus d’un professionnel sur deux (56,2 %) a téléchargé des applications médicales.
L’iPhone (Apple) a encore les faveurs des médecins (66 % le choisissent) mais le système Android (Google) gagne du terrain, passant de 18 % en 2012 à 27 % d’utilisateurs. Blackberry et Windows Phone (Microsoft) voient leur part reculer à 2,6 % et 2,1 % (contre 4 % l’an passé).
Les médecins se tournent volontiers vers les tablettes. Parmi les utilisateurs de smartphones, ils étaient 37 % en 2012 a en avoir une, ils sont désormais 56 %. Et dans les 44 % qui n’ont pas cet outil, plus d’un sur 5 envisage de s’équiper dans l’année. Apple reste très largement majoritaire sur ce créneau (81 % d’utilisateurs).
Questions sur les médicaments
La pharmacopée est en première ligne des usages numériques. Les téléchargements d’applications concernent à plus de 89 % les bases de données médicamenteuses (+20 % en un an) et à 75,5 % les interactions médicamenteuses (+10 %). Il faut y voir une « volonté de sécurisation de la prescription de la part des professionnels de santé », selon Charles Duros, directeur de la communication de VIDAL.
Les médecins sont 61 % à être prêts à mettre la main au portefeuille pour acquérir une application concernant les données médicamenteuses, ou les recommandations de bonne pratique.
Soutien à la relation avec le patient
Le malade n’est pas absent dans l’usage que les médecins ont de leur smartphone. Près de 60 % souhaitent accéder aux logiciels patients sur leur mobile.
Ils sont plus de la moitié à communiquer leur numéro à leur patientèle et 81 % n’hésitent pas à répondre à leur smartphone qu’ils gardent allumé en consultation. « Les TIC en santé, loin de fragiliser la qualité de la relation médecin-patient, viennent la soutenir en renforçant le lien de forte confiance entre médecin et patient. L’utilisation du smartphone est ancrée désormais au cœur de la pratique quotidienne des médecins comme elle l’est de plus en plus dans la vie quotidienne des patients », analyse le Dr Jacques Lucas, vice président du CNOM, délégué général aux systèmes d’information en santé.
Seuls 8 % des médecins recommandent des applications santé (ils en existent 14 000 sur l’Appstore) à leur patient. Enfin, même si l’usage professionnel des réseaux sociaux n’est pas très répandu chez les médecins utilisateurs de smartphones (cela ne concerne que 19,4 % d’entre eux), l’enquête relève l’apparition de communautés de médecins en ligne.
*Étude VIDAL menée par email en avril 2013 auprès de 3 138 médecins équipés d’un smartphone, libéraux, spécialistes, et généralistes.
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