Législatives
Corse-du-Sud
le Dr Simon Renucci (DVG) de nouveau en duel contre José Rossi
La Corse a voté à contre-courant du reste de la France, dimanche, en donnant à la gauche l'espoir d'obtenir trois députés sur quatre. Ainsi, à Ajaccio, la partie s'annonce difficile pour le député sortant, José Rossi (DL, investi par l'UMP, 24,3 % des suffrages), puisqu'il est devancé de huit points par le Dr Simon Renucci, le maire DVG soutenu par le PS (32,5 %). Se présentant comme
« un homme neuf », ce pédiatre, ancien responsable de la CSMF et ex-président de l'Union régionale des médecins libéraux, a profité des déchirements de la droite pour emporter, en 2001, la mairie d'Ajaccio et souhaite y ajouter le siège de député
« pour mieux assurer le développement »de sa ville,
« sous-équipée et financièrement fragile ». En réponse, José Rossi met en avant la stature nationale qu'il a acquise depuis vingt ans,
« très utile »pour faire avancer le dossier corse. Pour l'emporter, le président de l'assemblée de Corse devra réunir l'ensemble des voix de droite, en particulier celles du bonapartiste Marc Marcangeli (DVD, 17,6 %), ancien maire d'Ajaccio, lequel a appelé ses électeurs à
« voter pour José Rossi »en dépit de leurs divergences sur le processus de Matignon.
« L'élection est très ouverte », affirment les deux candidats en lice. En 1997, José Rossi l'avait emporté avec 52,2 % des voix face au Dr Renucci au second tour, après un score de 44,8 % au premier.
Paris
(photo AFP)
Le Dr Blisko (PS) se bat pour conserver son siège face à Jacques Toubon
Après avoir ravi à Jacques Toubon son siège de député en 1997 et de maire d'arrondissement en 2001, le Dr Serge Blisko devra compter sur une forte mobilisation des électeurs de gauche pour tenir en échec son adversaire dans la dixième circonscription de Paris. A l'issue du premier tour des élections législatives, il ne devance que d'un peu plus de deux points Jacques Toubon avec 37,8 % des voix contre 35,3 %. Les deux candidats pouvant compter chacun sur des réserves de voix dans leur camp, le résultat devrait être extrêmement serré. Les états-majors politique ne s'y sont pas trompés. Avant la bataille décisive, le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, est venu apporter son soutien à Serge Blisko tandis que le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, s'est déplacé en personne pour aider Jacques Toubon à reconquérir son siège.
Jura
(photo AFP)
La secrétaire nationale des Verts, Dominique Voynet, médecin anesthésiste, est en posture difficile dans la 3e circonscription du Jura. Avec 32,7 % des voix au premier tour, elle est nettement devancée par Jean-Marie Sermier, agriculteur et viticulteur, candidat de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP), qui totalise 38,8 % des voix. La faible réserve de voix dont elle dispose à gauche rend son élection incertaine. Elue à l'Assemblée nationale en 1997, elle avait abandonné son siège pour entrer dans l'équipe gouvernementale de Lionel Jospin.
Hauts-de-Seine : la communiste Jacqueline Fraysse en position difficile
Rien n'est gagné pour la députée-maire de Nanterre, qui ne fait pas partie de la dizaine de députés communistes sortants assurés de leur réélection (sur 33). Christian Dupuy, député de la circonscription jusqu'en 1997, l'a en effet devancée le 9 juin, avec 30,7 % des suffrages contre 26,2 %. Le Dr Fraysse - baptisée « Maire courage » par les médias depuis la tuerie du 27 mars - dispose toutefois d'un réservoir de voix a priori plus important, le candidat PS Jean-Pierre Respaut ayant rassemblé 15,3 % des électeurs contre seulement 9,9 % pour l'UDF Pierre Creuset. Mais en tenant compte des 9,5 % de voix de l'extrême droite, le scrutin s'annonce très serré.
Moselle : proche du FN, le Dr Jean Kiffer est lâché par l'UMP
Le Dr Jean Kiffer (UMP-RPF, 39,7 %) semble avoir l'avantage sur son unique adversaire du second tour, le sortant socialiste Jean-Marie Aubron (35,4 %), compte tenu du report attendu des voix frontistes (14,4 %). Cette semaine, le numéro deux du Front national, Bruno Gollnisch, a clairement appelé à voter pour le médecin, ajoutant que l'UMP avait « chaleureusement remercié » le FN à la suite de ce geste. Outre cette déclaration, les commentaires ambigus du candidat (« Nous n'avons pas d'ennemis à droite », « nous respectons les électrices et les électeurs qui votent pour le Front national »), n'ont pas manqué de faire réagir l'UMP, qui a retiré son investiture à Jean Kiffer mercredi. Une décision qui dissuadera peut-être certains électeurs de droite de voter pour ce médecin maire d'Amnéville depuis 1965 et qui fut déjà quatre fois élu député.
Bouches-du-Rhône :Le Dr Joëlle Melin (FN) en duel à Aubagne
(photo DR)
Médecin spécialiste de réadaptation et président de Force nationale santé, le Dr Joëlle Melin fait partie des 38 candidats du Front national présents au second tour des élections législatives. Dans cette ancienne terre d'élection communiste, elle est arrivée en deuxième position au premier tour avec 19 % des voix, derrière le candidat de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP). Décidée à aller jusqu'au bout « pour représenter d'autres idées que celles de M. Juppé », le Dr Melin ne se fait pas d'illusions, toutefois, sur ses chances de succès face au député sortant, Bernard Deflesselles, président du groupe UDF-DL au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a rassemblé 40,4 % des voix au premier tour. Le Dr Melin compte cependant sur un report des voix de l'électorat populaire pour améliorer son score du premier tour.
Analyse politique en page 24
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