Si « Le Généraliste » était paru en juin 1927

Médecine générale, un terme un peu arriéré

Publié le 07/06/2016
Histoire

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Les quelques rares médecins qui osent encore mettre sur l’en-tête de leur papier à ordonnances : « Médecine générale » corrigent ce que ce terme a un peu d’arriéré par quelques autres attributs : « Petite chirurgie, accouchements, maladies des femmes et des enfants ». Quelques-uns n’hésitent même pas à ajouter « et spécialités courantes ». Mais ces races spécialoïdes, comme on en voit à toutes les époques de transition, sont appelées à disparaître, pour faire place à une génération de purs spécialistes.

Car, aujourd’hui, tout se passe au grand jour, et à la porte de chaque spécialiste, sur une plaque de cuivre fourbie chaque matin par un officieux, le malade peut lire, avant d’entrer, le nom de l’organe pour lequel il vient consulter. Le malheur veut que le spécialiste ne connaisse pas toujours cet organe. Toute notre région a connu cette duchesse qui fut atteinte de tabès et qui, durant sa vie entière, consulta les plus grands spécialistes de France et de l’étranger, son tabès ne s’étant révélé pendant longtemps que par des manifestations viscérales. Elle avait fait fabriquer une série de boîtes en or, s’emboîtant les unes dans les autres. Sur le couvercle de chacune d’elles était gravée la date d’une consultation avec l’erreur de diagnostic qui s’en était suivie. Enfin, sur la dernière, minuscule on lisait : « Tabès découvert en telle année par le docteur X ».

(« La Gazette médicale du Centre, 15 novembre 1927)


Source : lequotidiendumedecin.fr