Syndicats et patronat ont finalisé vendredi un texte d'accord visant à réformer la médecine du travail. Ce texte prévoit notamment de faire passer de deux à trois ans la périodicité des visites médicales pour les salariés non exposés à des risques spécifiques, un ou plusieurs entretiens "médico-professionnels" étant assurés entre temps par des infirmières en santé au travail. Tous les syndicats ont souhaité se laisser le temps de la réflexion avant de se prononcer sur une éventuelle signature, évoquant, un texte "pas satisfaisant" (CFE-CGC) ou "décevant" (CGT), et certains ont regretté un "manque de temps" pour avancer davantage sur certains sujets (CFTC). Seule la CFDT a paru optimiste, tout comme le patronat qui a évoqué un texte "extrêmement novateur qui modernise vraiment la médecine du travail".
Le texte revient aussi sur l'avis d'inaptitude qui peut être délivré par un médecin après un arrêt longue maladie. Jusqu'à présent, entre la visite médicale de reprise et un éventuel licenciement pour inaptitude (si l'employeur n'a pas de solution de reclassement), un délai légal de "carence" de 21 jours laissait le salarié sans aucune indemnité. Le texte propose que ce soit désormais l'assurance-maladie qui paye, ce que refusent une majorité de syndicats.
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