Les réflexions menées depuis plusieurs mois sur la réorganisation des soins de ville et du partenariat conventionnel entre la Sécurité sociale et les professions de santé n'en finissent pas de se prolonger. Le groupe de travail baptisé G7, réunissant depuis l'été 2000 quatre organisations syndicales de salariés (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC) et trois syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML et FMF), a en effet décidé de poursuivre ses travaux.
Après avoir présenté au printemps dernier un projet commun qu'il considère comme une alternative au dispositif actuel de maîtrise des dépenses de santé et l'annonce d'un nouvelle convention médicale, ce groupe entend désormais élargir ses travaux aux autres professionnels de santé.
Par ailleurs, les signataires de ce texte ont annoncé qu'ils allaient travailler dans deux domaines qui ne sont pas directement évoqués dans le premier projet, à savoir le médicament et l'hospitalisation.
La relance des travaux de ce groupe, au moment même où la ministre de l'Emploi et de la Solidarité annonce une nouvelle concertation sur la médecine de ville et l'architecture conventionnelle sur la base de 13 propositions, n'est pas fortuite. Les organisations signataires de ce texte estiment que leur projet n'a pas été pris en compte par le gouvernement et l'accusent de vouloir botter en touche jusqu'aux prochaines élections. « Nous avons été reçus individuellement au ministère pour donner notre point de vue sur les 13 propositions ; mais il n'y a aucune réelle concertation avec nous sur la régulation des dépenses », confirme le Dr Claude Maffioli, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
Demande d'audience
Le G7 entend donc rappeler sa philosophie dans ce domaine : « Reconstruire un système de santé qui conjugue médecine libérale et protection sociale fondée sur la solidarité ; rebâtir un système conventionnel entre l'assurance-maladie et les médecins libéraux dans le cadre d'une convention unique et redonner aux partenaires conventionnels un réel pouvoir pour s'opposer au processus d'étatisation. » Un programme qui prône surtout la suppression du caractère opposable, c'est-à-dire contraignant, de l'objectif des dépenses d'assurance-maladie et de toute forme de sanctions collectives. Pour le défendre, les membres du G7 vont demander dans les jours qui viennent à être reçus par le Premier ministre, Lionel Jospin, et par tous les présidents de groupes parlementaires à l'Assemblée nationale.
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