Quel pourrait être l’impact d’une féminisation de la médecine générale sur la profession elle-même et sur la manière de l’exercer ? Quelles conséquences pour les patients et pour la société ? En France, une étude de la DREES d’avril 2012 montrait que 41 % des médecins sont des femmes (30 % seulement en 1990) et qu’elles devraient être majoritaires dès 2020. En janvier 2012, « le Quotidien » titrait même : « Les femmes médecins objet de toutes les attentions syndicales » tant le phénomène est désormais un enjeu que ne peuvent plus ignorer les organisations professionnelles.
Au Canada, la question se pose avec d’autant plus d’acuité que le médecin de famille est désormais plus souvent une femme qu’un homme (50,6 % de femmes). Dans la revue « Canadian Medical Association Journal », Anne Biringer et June Carroll, toutes deux médecins de famille et attachées au Mount Sinai Hospital et à l’Université de Toronto, expliquent que leur pratique est différente de celle de leurs collègues masculins. Les femmes travaillent moins longtemps (47 heures au lieu de 52), voient moins de patients au cours de consultations plus longues, sont plus orientées vers la prévention, le conseil et la prise en charge psychologique. Il est temps d’en tenir compte, affirment les deux auteurs, même si, pour l’heure, cette prédominance féminine « soulève plus de questions que de réponses ».
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