Le tribunal de première instance francophone de Bruxelles vient de donner raison en appel au Dr Xavier Deau dans une affaire qui l’opposait depuis plus de trois ans au Dr Thierry Hertoghe, généraliste belge spécialisé dans la médecine anti-âge.
En septembre 2013, le Dr Deau, ancien vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins, avait été condamné en première instance par la justice de paix du canton d’Uccle à verser un euro de dommages à Thierry Hertoghe pour avoir tenu des propos considérés comme injurieux à l’égard du praticien belge lors de l’émission « Envoyé Spécial » diffusée en France en mai 2010 puis en Belgique.
À l’issue d’un reportage montrant des praticiens de la médecine anti-âge français prescrivant et utilisant des produits hormonaux interdits en France, le Dr Deau avait donné son avis sans langue de bois : « Ces médecins ne sont pas dans le progrès. Ils sont dans la déviance totale car il n’y a aucune base scientifique à leurs allégations et à leurs prescriptions. Ces médecins sont dans le charlatanisme le plus complet ». Le Dr Hertoghe, qui était interrogé à plusieurs reprises dans le reportage s’était estimé visé par ces déclarations.
Pas d’atteinte à l’honneur
Le tribunal de Bruxelles a considéré que les paroles du Dr Deau devaient être placés dans le cadre du reportage dans lequel ils avaient été tenus (voir le jugement ci-dessous). « Ces propos, qui visent de toute évidence certains médecins français, comme la chronologie de l’émission litigieuse le démontre, ne sont pas injurieux à l’égard de M. Hertoghe, souligne le jugement. M. Deau ne cite pas une seule fois le nom de M. Hertoghe. »« Le fait de relater dans les conclusions prises par M. Deau, l’avis du Conseil national de l’Ordre des médecins sur la médecine anti-âge en France n’est pas en soi constitutif d’une atteinte à l’honneur de M. Herthoge », indique par ailleurs le tribunal de première instance francophone de Bruxelles, qui a jugé « non fondée » la demande du praticien belge.
Contacté par « le Quotidien », le Dr Deau s’est déclaré satisfait de la fin de « cette histoire pénible qui a alimenté les blogs ». « J’ai tout fait pour que la médecine anti-âge bénéficie en France d’un encadrement strict avec un enseignement universitaire de 2 ans et des référentiels afin d’assurer la sécurité des patients », a-t-il conclu.
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