Le Syndicat national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV) s’alarme de décisions récentes d’agences régionales de santé (ARS) qui mettent à mal, selon lui, la cardiologie libérale interventionnelle. « Dans de nombreuses régions les gardes en unité de soins intensifs cardiologiques (USIC), dont la rémunération est actée par les textes, ne sont pas honorées dans les établissements privés par des ARS peu respectueuses de leurs obligations », affirme le syndicat.
Le SNSMCV énumère par ailleurs les régions où les cardiologues libéraux se sont récemment opposés aux agences régionales de santé.
Dans les Pays de la Loire, l’ARS aurait refusé d’étudier la requête des nouvelles cliniques nantaises d’accéder à la chirurgie cardiaque et aux techniques nouvelles de cardiologie interventionnelle. « L’interrégion Pays de la Loire, Bretagne, Centre, Poitou-Charentes est sous dotée en autorisation de chirurgie cardiaque, le délai moyen de prise en charge a dépassé 11 semaines en 2012 pour un délai optimal recommandé de 3 semaines et plus d’un quart des patients des 3 régions opérés a dû l’être en dehors de l’interrégion », affirme le syndicat.
Dogmatisme ?
Les cardiologues libéraux redoutent également une « réduction et une fragilisation de la filière de cardiologie interventionnelle libérale » en Nord-Pas-de-Calais où une évaluation des urgences cardiologiques a été lancée.
En Auvergne enfin, « l’ARS impose la création d’une USIC à l’hôpital public qui n’a pas les compétences humaines pour la faire fonctionner au détriment d’une structure libérale titulaire d’une autorisation pour une USIC qui fonctionne bien », affirme le SNSMCV. « Nous ne pouvons croire que les ARS soient les exécutrices des basses œuvres d’une politique dogmatique qui aurait décidé la disparition de la cardiologie libérale interventionnelle », conclut le syndicat.
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