LE QUOTIDIEN
Comment jugez-vous le PLFSS ?
MAXIME GREMETZ
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on peut y apporter des améliorations très sérieuses. Dans la forme, les choses nous sont présentées de façon plus intelligente, plus sensible qu'avant. C'est peut-être dû au ministre. Mais sur le fond, on reste dans la même logique, car on refuse de modifier l'assiette des cotisations et de taxer les revenus financiers. Or, dans cette situation explosive, nous sommes confronté à un problème de recettes. On ne se donne pas les moyens de la politique de santé, alors que certains objectifs sont bons. Sur l'essentiel, le financement, il n'y a aucune avancée. D'ailleurs, nous déposons cette année de nombreux amendements que nous avons défendus les années précédentes.
Voyez-vous, comme certains, un risque de médecine à deux vitesses ?
Le plan médicament comprend des mesures graves. Les déremboursements, c'est de la médecine à deux vitesses. Soit les produits sont inutiles, et on les supprime, soit ils sont utiles et on les rembourse. La libéralisation des prix des médicaments innovants comporte aussi de grands risques. Ce PLFSS porte une autre évolution dangereuse, c'est la volonté évidente d'ouvrir les hôpitaux à des investissements massifs du privé.
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