Le courant est bien passé entre Marisol Touraine et les participants du Congrès de la médecine générale que la ministre des Affaire sociales et de la Santé est venue clôturer à Nice samedi midi 23 juin. Si la responsable du pôle social du gouvernement Ayrault n’a pas pas fait d’annonces très précises, son discours traduisait une nette priorité à "la médecine générale, essentielle et incontournable, au coeur des changements que je veux engager". Elle a notamment insisté sur la nécessité de conforter les soins de proximité et de donner à la médecine générale des moyens pour renforcer son attractivité. Marisol Touraine a souligné qu’elle comptait d’ailleurs sur la médecine de proximité pour répondre aux inégalités de santé en offrant des soins sur tout le territoire. Mais elle a souligné qu’elle n’utiliserait pas la coercition pour résoudre le problème des déserts médicaux.
Enfin, devant un parterre qui rassemblait nombre d’enseignants en médecine générale, elle a promis de donner des moyens pour la recherche en médecine générale et pour la titularisation de davantage de professeurs de médecine générale. Concernant la formation continue, alors que le Collège de médecine générale réclamait une révision du dispositif de DPC, elle a expliqué qu’elle se donnait un délai de réflexion concernant le dispositif complexe hérité du précédent gouvernement.
Ce premier contact avec les médecins généralistes a été globalement bien apprécié par les congressistes, qui ont longuement applaudi la nouvelle ministre. "On a entendu que des bonnes nouvelles", résumait le Pr Serge Gilberg, président du Conseil scientifique du congrès de Nice qui évoquait un "discours très pro médecine générale." Aussitôt après l’intervention de Marisol Touraine, MG France reprenait la balle au bond. Dans un communiqué, le syndicat de Claude Leicher se félicitait de sa tonalité et disait reconnaitre dans ce discours "les signes d'une grande ambition pour la Médecine Générale et pour les soins de premier recours." MG France estime que "sa mise en oeuvre constituerait une réforme améliorant véritablement l’accès aux soins de proximité délivrés par le médecin généraliste traitant. Elle nécessite un plan pluri-annuel d’investissement sur notre discipline, réunie au sein du Collège de la Médecine Générale." De son côté, la CSMF a publié un communiqué appelant le gouvernement à "joindre le geste à la parole." Le syndicat de Michel Chassang "se félicite de la priorité donnée à la médecine de proximité par le Gouvernement et attend maintenant que les promesses se concrétisent par des actes et les investissements indispensables, trop souvent retardés," insiste le communiqué en ciblant notamment la nécessité de revaloriser spécialistes et généralistes en secteur 1 et d’augmenter l’enveloppe dévolue à la médecine de ville dans le cadre de l’Ondam 2013.
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