Le Congrès de Recherche en Médecine Générale à Nice a permis de rencontrer le nouveau ministre de la Santé. Le premier message que cette dernière a véhiculé au décours de cette manifestation, c’est le rôle de premier ordre qu’elle souhaite faire jouer au médecin généraliste.
Il faut reconnaître qu’en période de marasme économique, il semble nécessaire de positionner la fonction du spécialiste en médecine générale.
Il doit rester le praticien de premier recours de la population ; élément évitant de ce fait des abus en rapport avec des consultations inconsidérées chez des spécialistes qui ne coordonnent pas forcément leurs actions. En revanche, Marisol Touraine s’est montrée quelque peu critique vis-à-vis du DPC.
Le DPC a été créé suite à une constatation amère de nos collègues en charge de la FMC indemnisée. Les formations indemnisées attirent peu de médecins, et, en général, souvent les mêmes.
Pour convaincre de l’intérêt d’une formation indemnisée et « obligatoire », les responsables des différentes sociétés savantes ont décidé de mettre sur les rails un autre dispositif : le développement professionnel continu.
Outre les problèmes liés à la gouvernance au sein du Comité d’Organisation, un bon nombre de médecins se pose la question de la pérennité de ce dispositif (plus complexe encore que la FMC conventionnelle). Marisol Touraine a créé la surprise en se montrant, elle aussi dubitative sur l’intérêt d’un tel dispositif : elle se donne le délai de réflexion.
Elle a parfaitement compris qu’il sera difficile de favoriser une adhésion à ce dispositif, mais aussi que les querelles entre différents collèges mettent à mal son organisation, et qu’elle pourra probablement en jouer pour mieux régner.
C’est sur ce point que notre nouveau ministre marque un point, car elle a compris notre manque de cohésion, et nos divisions. Aussi, nous devons tous montrer qu’en matière de santé nous pouvons être solidaires.
Et le mieux est de méditer ce vieux proverbe chinois datant de la dynastie Tang : « C’est en travaillant ensemble que les hommes peuvent transformer des montagnes en or ».
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