Cimaises
Les aquarelles de Marina Karella sont très délicates. Avec un grand sens de l'équilibre, au moyen de couleurs très douces et parfois célestes, l'artiste peint des portraits de personnages dont la plupart semblent lui être familiers : Andrée, Tanya, Olga, Ahmad... Chacun de ces hommes et de ces femmes est accompagné d'un attribut, objet participant de la vie quotidienne ou de la nature (ours en peluche, coquillage, pomme...). Entre la vanité contemporaine et l'allégorie léchée, ces uvres composent une promenade sympathique, aimable et reposante, mais à l'intérêt assez relatif.
JGM Galerie, 8 bis, rue Jacques-Callot, 75006 Paris., Jusqu'au 7 décembre.
Vincent Batbedat
Les sculptures de Vincent Batbedat sont de deux espèces : les unes, sortes de tours composées de tubes d'acier pliés, proches d'un art construit, exaltent la rigueur du froid métal ; les autres, chaleureuses, modelées dans de la terre cuite ou du bronze, se rapportent davantage à un travail artisanal rappelant les cultures et les traditions ancestrales. Mais si l'artiste est éclectique dans le choix de ses matériaux, il exploite en revanche invariablement le thème de la figure humaine. Ses masques et ses portraits expressifs sont toujours ornés d'un sourire, leitmotiv qui lui est cher. Quelques dessins complètent cette plongée au cur d'un univers très contrasté.
Galerie Michèle Broutta, 31, rue des Bergers, 75015 Paris. Jusqu'au 30 novembre.
« Paysages inhabités », Georg Baselitz et Axel Hütte
C'est le thème du paysage que la galerie Laage-Salomon met à l'honneur en exposant, d'une part quelques gravures, pointes sèches et aquatintes de Baselitz des années 1974-1975, de l'autre les photographies récentes d'Axel Hütte. L'on se souvient que, voulant montrer le monde à l'envers en réaction aux règles picturales, Baselitz avait coutume de peindre ses sujets la tête en bas. Il en va de même ici pour les arbres qu'il représente... sens dessus dessous. L'artiste traite le végétal à la fois comme un symbole et comme une réalité.
Les clichés de Hütte lui font écho. Ce plasticien allemand contemporain s'arrête à des vues diverses, la nuit (notre photo), le désert... Ou bien se fixe sur des détails de botanique. Un parcours original.
Galerie Laage-Salomon, 57, rue Vieille-du-Temple, 75004 Paris. Jusqu'au 30 novembre.
Maya Mattei et Christophe Hohler
La galerie de Buci propose une confrontation intéressante entre l'uvre d'un sculpteur, Maya Mattei, et celle d'un peintre, Christophe Hohler. La première donne vie à des corps humains en mouvement ou en contorsion, ou en revanche campés sur un socle, dans une évidence statique. Ces pièces uniques en bronze sont faites d'une matière très riche, stimulée par des « accidents » (aspérités, callosités...) que l'artiste crée, dans un mouvement général fort et harmonieux. Quant aux peintures de Christophe Hohler, elles sont animées de couleurs franches et lumineuses, électriques même parfois. L'homme en est le sujet central. Hohler transcende l'anatomie de ses sujets et leur confère un mouvement singulier, grâce à un coup de pinceau généreux. Deux uvres robustes, qui traduisent avec émotion la condition humaine.
Galerie de Buci, 73, rue de Seine, 75006 Paris, Jusqu'au 1er décembre.
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