Livres
Le prix du roman de l'Académie française, qui ouvre la grande quinzaine des prix littéraires d'automne, a été décerné à Marie Ferranti pour « la Princesse de Mantoue » (Gallimard), une « fausse biographie » de Barbara de Brandebourg qui vécut dans la ville italienne au 15è siècle. L'ouvrage a obtenu au deuxième tour de scrutin 12 voix contre 8 au roman de Gonzague Saint-Bris, « les Vieillards de Brighton » (Grasset).
C'est le portrait de cette princesse, exécuté vers 1470 par Andrea Mantegna et qui se trouve dans la salle, dite « la chambre des époux », du château San Giorgio de Mantoue, qui a inspiré à Marie Ferranti « l'histoire d'une vie imaginaire, écrite en jouant sur le vrai et le faux ». Un portrait dont elle souligne le « regard las et jaune, étiré vers les tempes comme celui des chats ».
Qui était cette princesse mantouane ? On en sait en fait peu sur elle, si ce n'est que, Hohenzollern par sa mère, parente de l'empereur Sigismond, elle n'avait pas dix ans lorsqu'elle est arrivée à la cour de Mantoue pour épouser Louis de Gonzague, dix-neuf ans, premier-né de Francesco de Gonzague et de Paola Malatesta, à qui elle était destinée dès sa plus tendre enfance. Accueillie chaleureusement, elle écrivait alors : « A côté des Gonzague, les Brandebourg sont des rustres ». Le mariage, célébré par l'évêque de Mantoue, ne fut pas consommé, Louis de Gonzague s'étant engagé à attendre que sa femme soit pubère. Barbara aura à peine le temps de voir son époux : quelque temps après ses noces, Louis s'enfuit de Mantoue.
Marie Ferranti, qui vit et écrit à Saint-Florent, en Haute-Corse, a été professeur de lettres avant de se consacrer à l'écriture. Elle est déjà l'auteur de trois romans - « les Femmes de San Stefano » (1995), « la Chambre des défunts » (1996), « la Fuite aux Agriates » (2000) - et d'un essai sur l'uvre romanesque de l'académicien Michel Mohrt, « le Paradoxe de l'ordre » (2002).
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