Pour la première fois, une équipe australienne a mesuré la vitesse de la Grande Faucheuse : jamais au-delà de 5 km/h. Se mesurer à la mort est donc possible... et on peut même gagner. Le défi est proposé dans le « British Journal Medicine » (15 décembre, www.bmj.com).
Une équipe du Concord Hospital de Sydney a analysé le profil de marche de 1 705 hommes âgés de 70 ans et plus de la cohorte australienne CHAMP (Concord Health and Ageing in Men Project). Lors de l’inclusion, entre janvier 2005 et juin 2007, les chercheurs ont évalué leur vitesse de marche, une mesure objective des capacités physiques des personnes âgées. Au bout des cinq ans de suivi, ils ont pu comparer la vitesse moyenne de ceux qui n’avaient pas pu échapper à la grande faucheuse à celles des hommes encore en vie. Les premiers – 266 morts observés pendant la période – avaient en moyenne une vitesse de 3 km/h. Et, expliquent les auteurs, « aucun de ceux qui marchaient à plus de 5 km/h et plus, n’a eu à, un moment ou un autre, de contact avec la Grande Faucheuse ». Leur conclusion est somme toute logique : « La vitesse protège de la mort car elle permet de la maintenir à distance. ».
La bonne nouvelle est que l’exploit est à la portée de tous et pas seulement des Australiens. Parmi les participants, la moitié seulement étaient nés en Australie, les autres venaient d’Italie, du Royaume-Uni, de Grèce ou de Chine. Il n’y avait pas de Français. Les auteurs préviennent cependant, la Grande Faucheuse n’étant pas elle-même présente, « il n’a pas été possible de mesurer sa vitesse actuelle ».
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