Marché de l’orthopédie, comment peut-on être Français ?

Faut-il être plutôt Allemand lorsque l’on est fabricant de dispositifs médicaux ? Selon Renaat Vermeulen, président de la section orthopédie Eucomed intervenant au colloque Rendez-vous avec l’orthopédie*, organisée par le Snitem, la réponse est oui. Alors que l’inscription d’un nouveau produit à haut potentiel d’innovation exige en France de longs délais, les réponses du NUB, l’équivalent allemand dans ce domaine de la HAS, sont nettement plus rapides. L’exemple d’une nouvelle prothèse maxillaire a ainsi été cité en 2007. Huit ans plus tard, 57 hôpitaux se sont dotés de ce nouveau dispositif. Son coût de 6 000 euros n’a pas été un frein alors que le prix de la technique alternative ne dépasse pas quelques centaines d’euros. Pour autant, le marché de l’orthopédie en France est une « chance pour la France », selon le Dr Marie-Eve Pence, présidente du pôle orthopédie du Snitem. Sa valeur s’élève à 1,3 milliard d’euros, soit 20 % du marché européen. 300 entreprises hexagonales animent le secteur avec le concours de 40 000 salariés. Pour autant, le manque de prévisibilité handicape le secteur qui vient de faire l’objet d’une nouvelle baisse de tarif le 1er septembre dernier afin de faire respecter l’Ondam 2015.