LES MÉDECINS du Nord - Pas-de-Calais en ont assez de l'immobilisme, et le font savoir. Une cinquantaine d'entre eux, réunis sous une bannière intersyndicale rassemblant Espace Généraliste, la FMF, MG-France et l'Uccmsf sont allés manifester devant le conseil départemental de l'Ordre des médecins pour exiger la qualification des médecins généralistes comme médecins spécialistes. «Alors que certains départements, comme la Drôme ou le Morbihan, ont pratiquement qualifié tous leurs généralistes, dans le Nord-Pas-de-Calais, l'Ordre traîne les pieds. Seuls une poignée de médecins ont obtenu leur qualification en début d'année. Depuis trois semaines, le processus est interrompu. En attendant la publication d'un arrêté. Nous voulons secouer les conservatismes », assure Roland Crestel, généraliste à Douai.
Les manifestants voulaient attirer l'attention des politiques et de la population sur l'urgence des mesures à prendre si l'on ne veut pas voir disparaître la médecine de proximité.
«Nous voulons participer activement à la mise en place de la politique de santé, mais cela suppose une revalorisation de la médecine générale pour que, demain, chacun puisse se soigner», insiste Jean-Marc Rehby, président de l'Urml.
L'intersyndicale réclame entre autres une meilleure information sur la valorisation du métier de généraliste et la nomination de professeurs de médecine générale dans les facultés. «Nous souffrons d'un déficit d'image. La profession n'attire plus, malgré une grande liberté et un contact passionant avec les patients. Pour convaincre les étudiants en médecine de choisir cette spécialité, il faut développer les stages en médecine générale et mieux les informer sur ce mode d'exercice.»
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