Les femmes qui ont consommé, au cours de l'adolescence (12-18 ans) beaucoup d'oeufs, ainsi que de fibres et de graisses végétales, sont moins à risque de cancer du sein. Alors qu'une consommation élevée de beurre conduit à l'effet inverse.
L'étude de Lindsay Frazier et coll., de Harvard (Etats-Unis), est d'importance, puisqu'ils ont recueilli les données sur les habitudes alimentaires de 121 707 femmes pour parvenir à leurs conclusions. Ils se sont intéressés tant aux fruits, légumes, viandes qu'aux vitamines ou autres nutriments essentiels. Ils ont, bien sûr, tenu compte de facteurs favorisants, tels que des antécédents familiaux, une pathologie mammaire bénigne ou la prise d'un THS.
Les médecins américains tentent de donner quelques explications. Les ufs auraient un effet protecteur, parce qu'ils sont riches en acides aminés, vitamines et minéraux. Les fibres, quant à elles, se lient aux estrogènes au niveau digestif. Le rôle néfaste du beurre paraît moins clair. Ils ne se prononceront qu'après avoir mieux exploré la composition des huiles végétales. Les auteurs sont conscients que leur travail n'est que préliminaire. Il demande à être confirmé par des études sur les liens entre régime alimentaire et cancer du sein.
« Breast Cancer Research », 21 février 2003.
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