La mère d’une fillette adoptée, qui avait subi de mauvais traitements, a écopé d’une peine de 12 ans de réclusion criminelle, tandis que le père a été acquitté hier par la cour d’assises des Yvelines. Jugés pour « actes de torture et de barbarie » sur la fillette, les faits pour lesquels a été condamnée Malika Campin, 50 ans, ont été requalifiés en « violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente sur mineur et par parent adoptif ». La cour a également retiré l’autorité parentale de la quinquagénaire sur la petite fille, adoptée en 2005 et âgée aujourd’hui de 8 ans. Pascal Campin, 45 ans, a semblé sonné par le verdict.
Une enquête avait été déclenchée en octobre 2007 après un signalement de l’hôpital Necker à Paris, où la fillette avait été hospitalisée cette année-là à quatre reprises en deux mois. La petite fille présentait diverses anomalies osseuses, ophtalmologiques, ORL, cutanées et hépatiques. Selon les deux époux, parents biologiques d’un garçon d’une dizaine d’années, les lésions de la fillette ont été causées par une maladie rare ou par une combinaison de pathologies. L’hypothèse d’un syndrome de Munchausen par procuration a été rejetée par une partie des experts consultés. La fillette, placée désormais en famille d’accueil, a perdu l’usage de l’œil droit. Selon l’avocate du conseil général des Yvelines, représentant l’enfant, Me Florence Renard, la fillette est « une enfant qui va bien mais qui est marquée ».
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