Âgé de 54 ans, je voulais répondre à ce jeune médecin qui nous parle du suicide de cet interne (« le Quotidien » du 9 février). Lui aussi est manifestement dans un état d'épuisement professionnel.
Il s'affronte à l'expérience de la vie, et il faut qu'il s'en souvienne pour ne pas reproduire et finir comme ces imbéciles le jour où il prendra leur place !
Il parle de ces rapports de domination que beaucoup ont quand on leur met un képi sur la tête, et cela malheureusement dans tous les milieux, y compris chez les soi-disant intellectuels…
On n'est pas méchant, mais on ne doit pas se laisser « emmerder ». Et c'est difficile de se défendre et de répondre quand on est jeune et sans expérience.
Il me rappelle ma vie d'étudiant en médecine, avec son lot de brimades alors que j'étais là pour apprendre.
À l'époque, j'ai le souvenir de ce patron qui me harcelait parce que j'étais homosexuel (je ne le savais pas trop…), lui-même étant concerné (je ne l'avais pas compris…), comme quoi, il y a toujours une explication !
À ce jeune, j'ai envie de lui dire qu’il a la vie devant lui mais qu'il ne le sait pas, et que la vie est belle !
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