Christine Malèvre a été condamnée à douze ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises de Paris pour l'assassinat de six de ses patients. C'est deux ans de plus que la peine prononcée lors du premier procès en janvier dernier à Versailles. Elle marque, selon Me Olivier Morice, avocat de trois familles de victimes, « la fin du mythe de l'infirmière compatissante ». « Elle savait ce qu'elle faisait, c'est un risque qu'elle a pris », a estimé Me Benoît Chabery, avocat d'une famille de victime.
L'ancienne infirmière du service de pneumologie de l'hôpital de Mantes-la-Jolie a quitté le palais de justice « effondrée », selon l'un de ses avocats, Me Charles Libman, pour qui « douze ans consitue une peine effroyable ». Interdite définitivement d'exercer la profession d'infirmière, Christine Malèvre a maintenu avoir aidé à mourir deux de ses patients et contesté avoir voulu tuer les cinq autres. « J'ai envie de vivre, j'ai envie de vivre ma vie de femme et de fonder une famille », a-t-elle dit aux jurés avant qu'ils ne délibèrent. Rappelant que les victimes étaient tous proches de la fin de leur vie, Me Michel Zaoui, défenseur, a expliqué que « la mort était au rendez-vous, alors Christine Malèvre a peut-être ouvert la porte un peu plus tôt que prévu, mais la mort était là ». Me Charles Libman a reconnu que « le débat sur l'euthanasie n'est pas le débat sur le dossier Malèvre, mais on ne peut pas éviter d'un trait de phrase ce débat récurrent », a-t-il affirmé en soulignant le flou qui existe entre « les soins palliatifs, l'euthanasie passive et l'euthanasie active ».
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