Les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès en Europe confirment des travaux publiés mercredi dans the European Heart Journal. Les maladies cardiovasculaires tuent environ 4 millions de personnes par an en Europe, dont 1,8 million souffrant de maladies coronariennes, un million des suites d'un AVC et 1,2 d'autres maladies cardiaques.
En compulsant des données de l'OMS pour 52 pays européens, l'étude a permis de montrer de grandes divergences selon les pays. Dans des pays à forts revenus comme la Belgique, le Danemark, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovénie, l'Espagne et Saint-Marin, les maladies cardiovasculaires provoquent désormais moins de décès que les cancers chez les hommes. Aucun reflux n'est en revanche perceptible dans des pays comme la Russie, l'Ukraine, le Belarus et le Kazakhstan, où les personnes de 55 à 60 ans ont plus de risques de mourir de maladies coronariennes que les Français âgés de 75 à 80 ans.
Un des auteurs de l’étude, Nick Townsend, de l'Université d'Oxford, explique la baisse globale des décès dans les pays à forts revenus par une meilleure prise en compte des facteurs de risque cardiovasculaire, la lutte contre le tabagisme ainsi que des traitements préventifs plus efficaces. Mais dans ce domaine, rien n’est acquis : "D'autres facteurs comme le développement de l'obésité suggèrent que cette tendance à la baisse pourrait bien être remise en cause", a-t-il expliqué à l’Agence France Presse. Interrogé sur les écarts constatés entre les différents pays européens, Mike Rayner, autre auteur de l’étude, a estimé qu'elles étaient essentiellement dues à des causes environnementales: "Elles s'expliquent surtout par des différences de mode de vie (alcool, tabac, alimentation) et dans une moindre mesure, par la prise en charge médicale de ces malades".
Si la situation s'améliore globalement chez les hommes, les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès chez les femmes dans tous les pays européens à l'exception du Danemark, selon les dernières statistiques. "Cette différence s'explique principalement par un taux plus élevé d'AVC", indique Nick Townsend.
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