Les variants du gène, tout comme d'autres facteurs appartenant à la voie génétique qu'il contrôle, peuvent être maintenant étudiés dans l'idée de trouver des cibles thérapeutiques contre ces maladies, estiment les chercheurs de Cambridge et Birmingham (John Todd, Stephen Gough et coll.), qui publient leurs résultats dans « Nature » (publication « on line » avancée).
Ils ont identifié des variations subtiles dans la séquence d'un gène nommé CTLA-4 (Cytotoxic T Lymphocyte Antigen 4), variations associées à une augmentation du risque de certaines maladies auto-immunes et notamment du diabète de type 1.
CTLA-4 est un gène régulateur essentiel du système immunitaire : il fonctionne comme une sorte de « frein moléculaire ». On comprend que son défaut de fonctionnement soit à l'origine en quelque sorte d'un emballement du système immunitaire et à l'origine de maladies auto-immunes (5 % de la population).
La variation de CTLA-4 est présente chez 50 % de la population.
Les recherches à l'origine de cette découverte ont été menées chez des centaines de familles en faisant des études de cartographie génétique. Les généticiens mettent d'abord en évidence une région du chromosome 2, 2q33, hébergeant trois gènes associés à la réponse immunitaire, représentant de bons candidats à la contribution aux maladies auto-immunes. Par ailleurs, le raisonnement s'est fondé sur la connaissance d'un modèle murin de diabète de type 1 où la susceptibilité à la maladie est associé à trois gènes sur le chromosome 1, dans une région homologue chez la souris.
Une analyse à la recherche d'une variation de polymorphisme mononucléotidique (SNP) sur les gènes de 2q33, a permis de mettre en évidence certains variants SNP au niveau de CTLA-4 qui augmentent la susceptibilité aux trois maladies et influant sur le degré d'activité du gène.
On peut maintenant tenter de comprendre pourquoi le système immunitaire attaque les cellules des îlots des Langerhans et les raisons des rejets des transplantations des îlots.
« Nature », 30 avril 2003
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