Très variable d'un patient à l'autre, la maladie veineuse est une affection chronique évolutive dans le temps, avec, à chaque stade de la maladie, une réponse thérapeutique adaptée et bien codifiée. Les conseils hygiéno-diététiques visent à faciliter le retour veineux en limitant la sédentarité, le surpoids, la station débout prolongée, les vêtements trop serrés, les sources de chaleur... « Si les antalgiques calment la douleur veineuse, remarque le Dr Jean-Pierre Laroche, médecin vasculaire, Montpellier, ils ne sont pas dénués d'effets secondaires. D'où l'intérêt des veinotoniques pour lesquels huit études randomisées ont toutes démontré qu'ils permettent de soulager les symptômes fonctionnels, notamment les douleurs et les jambes lourdes. »
La place justifiée des veinotoniques
Comme le rappelle le Dr Monique Cazaubon, angiologue, Hôpital américain de Neuilly, ces huit études ont notamment permis d'élaborer les bases de référence des RMO de la pathologie veineuse. A savoir : les veinotoniques sont justifiés en cas de symptômes d'insuffisance veineuse des membres inférieurs ; ils peuvent être prescrits par périodes de deux à trois mois en renouvelant la cure si les symptômes réapparaissent à l'arrêt du traitement ; il n'y a pas lieu d'associer des veinotropes. Si les médicaments veinotoniques s'avèrent actifs, on leur reproche néanmoins de ne pas avoir démontré leur action dans la prévention des complications de l'insuffisance veineuse et dans les formes compliquées de l'insuffisance veineuse (troubles trophiques, ulcères de jambe). Pour le Dr M. Cazaubon, nous manquons surtout d'études à long terme menées en double aveugle. Quant aux rares études menées sur les veinotoniques dans le cadre des ulcères de jambe, elles semblent montrer une amélioration, notamment sur la qualité de vie en réduisant la douleur.
La contention élastique offre une bonne réponse à la symptomatologie veineuse notamment en cas d'immobilisation, d'dème prédominant, de voyages, de troubles trophiques. Elle est cependant mal acceptée par les patients (compliance inférieure à 30 %), d'où l'intérêt d'améliorer leur information et leur apprentissage. Enfin, le traitement des varices repose sur la sclérothérapie, à visée plus esthétique qu'antalgique et sur la chirurgie, essentiellement indiquée pour les varices tronculaires saphènes.
Journée d'amphi parrainée par les Laboratoires Beaufour Ipsen, sous la présidence du Dr Jean-Pierre Laroche, CHU de Montpellier
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