V ENU des Etats-Unis, le laser endoveineux se présente comme une alternative temporaire à la chirurgie traditionnelle des varices. Temporaire car, comme l'explique le Dr Philippe Gorny (chirurgien cardio-vasculaire, Paris), si la technique semble efficace, rapide, simple et apparemment dotée d'un bon rapport confort/bénéfice, elle ne prétend pas dispenser, quelques années plus tard, d'une cure chirurgicale.
Il s'agit d'un traitement des saphènes, de loin les plus grandes pourvoyeuses de la maladie variqueuse.
Le laser endoveineux peut être effectué « en ambulatoire, au cabinet du praticien et non plus seulement au bloc opératoire », affirme le Dr Gorny.
Cette technique se pratique sous anesthésie locale, à la hauteur de la cuisse. La fibre laser est introduite dans la veine par voie percutanée, montée, sous contrôle échographique, jusqu'à la jonction saphène-veine profonde, puis retirée progressivement de la saphène tandis que le rayonnement laser est activé. Ainsi « lasérifiée », la saphène se rétrécit et se bouche. Le temps total d'intervention est de vingt minutes. Le patient se lève aussitôt et retourne à ses activités. Le bandage posé est enlevé au bout de quarante huit heures. Dans l'expérience actuelle, les effets secondaires se résumeraient à des ecchymoses liés à l'anesthésie locale et à une légère sensation d'étirement de la cuisse.
Les avantages : « gain de temps, facilité et rapidité », explique le chirurgien. Les inconvénients : la procédure n'est pas applicable à tous les sujets ; elle ne dispense pas du traitement associé des varices et des varicosités ; le Dr Gorny insiste sur le fait que « les techniques d'occlusion veineuse jusque-là connues n'ont jamais donné de résultats qualitatifs aussi durables que la chirurgie d'exérèse ».
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