REFERENCE
Fratrie
Le dépistage de la maladie de Wilson fait appel à l'enquête familiale qui doit être systématiquement réalisée lors de la découverte récente de cette maladie chez un de ses membres. La recherche systématique doit être faite dans la fratrie du patient chez qui le diagnostic a été porté.
Objectif
Ce dépistage a pour objectif le diagnostic des formes a- ou pauci-symptomatiques chez qui l'instauration précoce du traitement par un chélateur du cuivre (D pénicillamine) doit prévenir la surcharge en cuivre et l'apparition de ses complications. En l'absence de diagnostic et de traitement, le patient est exposé, d'une part, à une aggravation brutale mettant en jeu le pronostic vital, d'autre part, à une moindre efficacité thérapeutique dans les formes évoluées.
Homozygotes
Maladie à transmission autosomique récessive, elle s'exprime uniquement chez les patients homozygotes. Pour un enfant donné de la fratrie, le risque d'être homozygote est de 25 %, le risque d'être indemne est de 25 % et le risque d'être hétérozygote est de 50 %. Néanmoins, il s'agit d'un risque statistique et la survenue d'un enfant atteint dans une fratrie n'implique nullement que les suivants seront normaux. Au contraire, il est possible de voir successivement plusieurs enfants d'une même fratrie atteints.
Les moyens
Cette enquête repose sur :
- la recherche d'antécédents d'ictère, d'hépatopathie ou de troubles neurologiques évocateurs ;
- l'examen clinique recherchant en particulier une hépatomégalie, une splénomégalie ;
- l'examen ophtalmologique à la recherche d'un anneau cornéen de Kayser-Fleischer à la lampe à fente ;
- les dosages biologiques cherchant à mettre en évidence :
une élévation des transaminases, de la bilirubine conjuguée et non conjuguée ;
une diminution de la concentration sanguine de la céruléoplasmine (< 10 mg/100 ml) ;
une diminution de la cuprémie (< 1 mg/l) ;
une augmentation de la cuprurie basale des 24 heures (> 200 mg/24 heures) ;
- une biopsie hépatique, surtout si l'absence d'anneau cornéen, un taux de céruléoplasmine subnormal et des transaminases augmentées rendent le diagnostic plus difficile. Elle permet la recherche d'une augmentation de la concentration hépatique de cuivre (> ou = 250 µg/g de foie sec) associée à divers degrés d'atteinte hépatique (stéatose, fibrose, cirrhose), apportant alors la confirmation du diagnostic. C'est dans ces cas de diagnostic difficile que l'examen biologique moléculaire (analyse des haplotypes) et l'analyse ultrastructurale du parenchyme hépatique prennent, lorsqu'ils peuvent être réalisés, tout leur intérêt. La recherche directe des mutations du gène de la protéine ATP7b n'est pas actuellement réalisée en pratique courante, aucun test simple n'étant aujourd'hui disponible en raison de la complexité des mutations décrites.
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